C’est une des nombreuses affaires qui font l’objet de discussion dans l’espace public depuis un moment. La communicatrice camerounaise Mireille Fomekong a adressé une longue réplique à l’activiste Shance Lion dans laquelle elle avoue n’avoir jamais « fait perdre 300 millions à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) ».
Depuis plusieurs semaines, je suis l’objet d’une campagne calomnieuse, mensongère, de la part de faux profils, d’avatars, de faux activistes, en réalité des entreprises criminelles (des personnes sans emploi payées et rémunérées pour nuire et salir. Un activiste agit pour l’intérêt public et n’est pas rémunéré), dans l’unique but de me déstabiliser et d’atteindre Samuel Eto'o Fils, le président de la Fecafoot. La Fecafoot est cliente de l’agence que j’ai le privilège de diriger.
A titre personnel, je me suis préparée à recevoir ces coups. Je suis dirigeante d’entreprise, et je gère plusieurs dossiers délicats. Cette hostilité, j’y étais préparée. Mais je n’étais pas préparée au mensonge organisé. A cette méchanceté obsessionnelle.
En revanche, je suis une fille, mère, et compagne. Ma famille, mes enfants, ma mère ne comprennent pas ce déferlement de mensonges et de violences. Ils ont complètement dévoyé cet outil virtuel qui a été créé pour nous relier, nous humains, par-delà les distances géographiques.
La magie des réseaux sociaux, c’était de créer ces liens virtuels sans se déplacer. De susciter des débats citoyens et sur la marche du monde.
Ils ont dévoyé cet espace extraordinaire de liberté… en le transformant en plateformes d’expressions pour leurs entreprises criminelles. C’est leur terrain de jeu. Difficile de leur faire concurrence. Ils n’ont que cela à faire.
Les Camerounais qui assistent tels des téléspectateurs devant un film de mauvais goût, à ce lynchage de Samuel Eto'o Fils, de Rigobert Song Bahanag et de ma modeste personne, en partageant ces mensonges et ces calomnies avec jubilation, par jalousie, par envie, ou par ressentiment, doivent bien faire attention.
Vous participez à la création d’une société de la frustration, de l’injustice qui produira de la violence physique.
Le gouvernement camerounais doit arrêter cette escalade. La justice doit s’autosaisir de ces comptes criminels, alimentés par des pseudos activistes grassement rémunérés par des lobbies politiques, qui n’ont ni métier connu ni fonction identifiée.
Le gouvernement ne peut continuer à laisser des ministres et des groupes tribaux bien identifiés financer la haine gratuite contre des personnes dont le seul crime est de penser différemment. Ou dans mon cas, qui font leur travail. C’est mon seul crime : je travaille loyalement pour mon client.
Un profil ayant emprunté le très héroïque nom lion (c’est un comble car ceux qui y écrivent, on les connaît tous, sont des hyènes) et alimenté par des groupes tribaux suprématistes, a fait une fixation sur moi. Ils ne reculent devant rien pour essayer d’obtenir ma mort symbolique.
Mensonges, inventions… Leur imagination diabolique n’a aucune limite. Tout ce spectacle sous le regard silencieux, voyeur et jubilatoire des Camerounais. Aucune grande voix pour demander que tout ça s’arrête.
Je n’ai jamais fait perdre trois cent millions à la Fecafoot, il suffit de le vérifier auprès de la CAF, mais ils le répètent sachant que c’est un mensonge. Je n’ai jamais travaillé pour le gouvernement, ni un ministère et encore moins la présidence, ils l’affirment pourtant.
Jamais, je n’ai été militante du MRC, jamais je n’ai assuré la communication du MRC, ils le clament sans se gêner. Jamais je n’ai payé un influenceur pour une campagne de sabotage, ils l’écrivent pourtant.
Oui, nous rémunérons des influenceurs, comme toute agence marketing digne de ce nom, pour des campagnes d’influence au profit de nos événements, de nos clients etc.
Les factures qu’ils ont récemment honteusement fait sortir, étaient des factures pour rémunérer les influenceurs, et les sites à forte audience pour une campagne digitale au profit des tanières du Lion.
Leur rôle était d’attirer le maximum de spectateurs dans les tanières. Ils ont criminalisé un usage marketing basique.
[…] J’ai exprimé des positions et des inquiétudes citoyennes sur la gestion de mon pays. C’est mon droit républicain en tant que contribuable. Seulement, ils ont transformé ce regard constructif et critique en celui d’une opposante du MRC. Comme si, être membre de ce parti était une maladie honteuse.
Peut-on vouloir le changement et s’opposer à la démocratie associative ? Peut-on vouloir le changement et vouloir renverser par la calomnie, le mensonge, les menaces et le chantage ce qui a été scellé au moyen d’une élection ? Est-ce bien cela la démocratie qu’ils souhaitent ?
Les camerounais doivent dire NON à ce qui se passe. Ma famille, mes enfants et ma maman sont en grande souffrance.
Je demande la paix. Je demande que vous arrêtiez. Arrêtez ! Mon honneur, mon nom, et ma dignité vous ont déjà fait gagner suffisamment d’argent.
Maintenant ça suffit ! Moi, je suis debout. Constante. Forte. Cohérente. A ma tâche. Et je leur envoie mon mépris le plus profond à ces entrepreneurs du mensonge et de la haine.