Ce mercredi 19 août 2015 à 18h30 au complexe de Radès (Tunisie), le Cameroun fera son entrée dans l’arène, pour le compte de la première journée du championnat d’Afrique de basket-ball (Afrobasket) messieurs.
Les Lions affronteront à cette occasion le Mali, dans le groupe C où on retrouve également l’Egypte et le Gabon. Et on peut penser que ce match va donner le ton de la compétition pour les Camerounais qui nourrissent de grandes ambitions pour cette édition.
Il faut dire que le trophée, détenu par l’Angola, s’est toujours refusé au Cameroun en 27 éditions. La meilleure performance des Lions remonte à 2007 et cette finale perdue face aux Angolais. En 2013, ils avaient terminé cinquièmes, battus en quarts de finale par la Côte d’Ivoire.
Mais, cette édition pourrait être celle de toutes les surprises parce que les joueurs « ont gagné en expérience », selon Christian Bayang, ailier camerounais, forfait en raison d’une blessure. Pourquoi donc ne pas rêver à un sacre inédit en Tunisie ? D’autant qu’il ne faut pas négliger la motivation supplémentaire d’une possible qualification, toute aussi inédite, pour les Jeux olympiques 2016.
Un troisième échec pour cette compétition, après ceux de 2008 et 2012, serait très mal vécu pour le Cameroun, 43e nation au dernier classement Fiba. Le vainqueur de l’Afrobasket sera automatiquement qualifié pour Rio alors que les deuxième et troisième participeront à des barrages intercontinentaux.
Mais, on n’en est pas encore là. Il faut gérer les matchs au fur et à mesure pour le capitaine, Gaston Essengue, et ses coéquipiers. Le groupe entraîné par Lazare Adingono est en majorité constitué de professionnels évoluant dans les universités américaines, en Europe et en Afrique. La plupart ont également déjà participé à l’Afrobasket.
Dans ce groupe, on note le retour de Parfait Bitee, absent de la dernière édition pour cause de blessure. Le seul point d’ombre reste le forfait de Richard Mbah à Moute. Englué dans les procédures de renouvellement de son contrat avec Sacramento, en NBA, son absence a été confirmée en fin de week-end.
Mais ce n’est certainement pas cela qui perturbera l’équipe qui se prépare depuis deux semaines à Sousse, en Tunisie. Même si tout n’a pas été rose. Il y a eu quelques blessés dans la tanière avec Nana Harding et Michel Ipouck qui retrouvent progressivement leurs sensations.
De plus, les Lions ont dû se contenter d’une préparation tronquée après l’annulation du traditionnel tournoi de Shanghai (Chine) qui leur offre habituellement des sparring-partners de choix. Le Cameroun a disputé quelques rencontres en amical, ponctuées par une défaite contre la Tunisie et deux victoires face à des équipes locales.
Gageons que ce sera une toute autre histoire durant le tournoi avec des adversaires d’un autre acabit, même si l’Egypte est l’équipe la mieux classée du groupe (41e). C’est d’ailleurs la plus dangereuse, car imprévisible. Les Egyptiens avaient surpris tout le monde en atteignant la finale de la dernière édition.
Si les Lions avaient déjà pris le dessus sur le Mali (62e) en 2013, on se souvient que la victoire avait été difficile face à une équipe qui ne jouait pas forcément à son meilleur niveau. Le Gabon, nouveau venu, est a priori le petit poucet du groupe puisque l’équipe n’est même pas classée, faute de points.
Mais ce Gabon-là a réussi à devancer la République centrafricaine, une des nations en vue du continent, lors des éliminatoires. Il s’agira donc d’accrocher le bon wagon afin d’atteindre au moins les quarts de finale. Et au vu du potentiel de l’équipe, on peut penser que le Cameroun en a largement les moyens.