Age de joueur truqué : la CAF prépare la fin du scandale

La Confédération africaine de football (CAF) va se prononcer sur l'affaire Floris Ndjave, accusé d'avoir truqué son âge. Le tirage au sort de la CAN U23 sera effectué ce vendredi, et le Gabon devrait y participer malgré la réserve du Cameroun sur le joueur gabonais ayant trafiqué son identité et son âge.

La CAF annonce donc devoir se pencher sur la réserve du Cameroun le 10 Mai. Et pour Ivan Kamwa, Analyste et consultant en matière de Sport, la FECAFOOT n’a jusqu’ici rien fait en terme de lobbying pour soutenir sa propre requête, et c’est fort regrettable.

« Je suis désolé, la fédération est une institution qui a en son sein un service juridique et un département de communication. Sur le plan opérationnel qu'ont-ils fait concrètement pour se constituer un lobbying fort dans cette affaire ? Parce que oui ça compte! La CAF fait preuve de lenteur et de léthargie sur le dossier d'accord. Mais voyant la situation traîner, c'est à nous de mobiliser les mécanismes pour les pousser la CAF à une réaction beaucoup plus prompte. Surtout que c'est un média camerounais, CFOOT en l'occurrence par l'entremise de Alain Denis Ikoul qui avait tiré la sonnette d'alarme sur cette affaire à l'époque », déploré t il.

« Mais malheureusement la fédération est restée beaucoup trop inerte en mon sens. Tout le monde sait comment ça marche dans ces institutions. Si vous ne vous constituez pas un lobbying fort pour défendre vos intérêts et presser pour que les décisions soient rendues dans des délais prompts, malheureusement vous risquez de vous retrouver dans une situation où la décision va même être rendue en votre faveur, mais dans un délai qui ne vous sera profitable en rien du tout », a-t-il poursuivi.

« Le Cameroun a suffisamment d'entregent sur le plan de la diplomatie du sport pour mettre la pression en interne à la CAF et l'amener à se bouger. Le président Eto'o a un aura suffisamment fort et puissant pour faire bouger les lignes dans une telle situation », rappelle le consultant avant d'ajouter que « le département communication de la fédération au lieu de passer du temps à donner les consignes pour que la parole soit délibérément refusée à certains hommes de médias pendant les conférences de presse des sélections nationales sous le prétexte que ces derniers les critiquent beaucoup, devrait se concentrer à mobiliser un lobby médiatique fort capable de faire front pour l'intérêt suprême du Cameroun dans ce type de situation. »