Pour tenter de concilier les acteurs du football camerounais, la Fédération internationale de football Association (FIFA) a décidé de réunir les dirigeants de la Fédération camerounaise de football et d’autres dirigeants de clubs qui contestent leur légitimité autour d'une même table, le 10 juillet 2017 à Conakry en Guinée. Alors que deux de ses compagnons de lutte pour un retour à la légalité à la tête de l’instance faitière du football camerounais que sont Abdouraman Hamadou Baba et Domingo Akoue ont décidé de boycotter cette rencontre, Joseph Antoine Bell a bien accepté de s’y rendre.
L’ancien gardien de but des Lions indomptables est convaincu d’avoir fait le bon choix. « Je veux bien que nous posions des conditions. S’il vous plait quels sont les clubs camerounais qui ont refusé de jouer depuis la sentence de 2015? Ne me répondez pas ayez un peu de la retenue, un peu de sang-froid, tous les championnats du Cameron se jouent. On a rien bloqué… » Fait-il remarquer à ceux qui conditionnaient leur présence à cette rencontre par la non invitation des dirigeants « illégitimes » de la fédération, à savoir Tombi A Roko Sidiki le président et Blaise Moussa, son secrétaire général.
Il appelle ses partenaires à plus de lucidité. « Vous voulez qu’on n’y aille pas ; je ne comprends pas si nous avons les moyens de faire plier la FIFA... On nous a dit « conciliation » personne ne nous a dit « réconciliation ». J’ai entendu ABdouraman proclamer que la FIFA est la mafia, Joseph Owona ne déclarait pas ça avant? Ça empêche la FIFA de continuer de vivre et le Cameroun d’en être membre? Ça empêche la FECAFOOT d’en être membre y compris la FECAFOOT où Abdouraman était membre ? ... Je crois que nous avons un problème. Si nous ne comprenons pas que pour jouer au football, il faut être à la FIFA on va jouer au RUBBY. Si nous voulons jouer au football se sera avec la FIFA », rappelle-t-il dans une réaction envoyée aux médias.
"On n'achète pas Bell"
Par ailleurs, l’ancien portier de l’Olympique de Marseille ne semble pas douter de la bonne foi de l’instance faitière du football mondial dans sa gestion de ce dossier. « Pourquoi je vais leur faire un procès d’intention, vous croyez que si TOMBI devait choisir des adversaires il aurait choisir Nkou Mvondo, Akoue, Bell ou Abdouraman? Si la FIFA veut réellement les (fFECAFOOT, Ndlr) favoriser, pourquoi ils ne viennent pas au CAMEROUN"? Mes chers amis, parce que si la FIFA vient au CAMEROUN, c’est TOMBI qui ira les chercher, c’est la Fédération qui ira les accueillir », pense-t-il.
Et à ceux qui soupçonnent ceux des opposants à l’exécutif actuel de la FECAFOOT qui ont accepté de se rendre à Conakry (Bell, Nkou Mvondo, Balog John) d’être probablement intéressés par des postes qu’il est possible qu’on leur propose, Bell les renvoie à son passé. « Je suis peiné d’entendre quelqu’un de notre football, quelqu’un pour le combat du retour au football dire, qu’on peut se distribuer des postes sur la base de rien. Comme nous avons l’habitude de manger, on confond tout le monde! Je vous ai dit depuis: quand je me bats, je suis le seul à qui on n’a jamais rien proposé, vous savez pourquoi? Parce qu’on sait que je ne marcherai pas, personne ne m’a jamais rien proposé de l’argent. Quand ils ont fait la réunion du consensus au premier Ministère je n’y étais pas alors que j’étais officiellement candidat. Tout le monde sait qu’on n’achète pas Bell, donc de dire on va prendre les postes en dehors d’une élection ou d’un cadre juridique, je trouve ça grave, et je trouve grave, parce que si je suis honnête je dois prêter un peu d’honnêteté aux autres »