La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est sous la menace d'une sanction majeure de la FIFA. En cause, l'affaire Antonio Conceiçao, ancien entraîneur des Lions Indomptables, qui pourrait conduire à une suspension du Cameroun des compétitions internationales si la situation n’est pas rapidement résolue. Cette crise trouve son origine dans la rupture jugée abusive du contrat de l’entraîneur portugais après la Coupe d’Afrique des Nations 2021.
Nommé en septembre 2019 à la tête de l’équipe nationale camerounaise, Antonio Conceiçao a vu son contrat résilié après que le Cameroun a échoué à atteindre la finale de la CAN 2021, organisée sur son propre sol. Mécontent de cette décision, le technicien portugais a saisi la FIFA, estimant avoir été injustement licencié. En juillet 2022, la Commission du statut du joueur de la FIFA a tranché en sa faveur, condamnant la Fecafoot à lui verser 1,6 million d’euros, soit plus d’un milliard de francs CFA, en compensation pour rupture abusive de contrat.
Cependant, depuis cette décision, la Fecafoot n’a toujours pas réglé la somme due. Pire, la dette s’est alourdie avec l’ajout de 5 % d’intérêts qui se sont accumulés depuis juillet 2022. Aujourd’hui, la facture s’élève à près de 3 milliards de francs CFA, selon un observateur proche du dossier.
La situation est d’autant plus critique que la FIFA a épuisé ses relances. La Fédération mondiale envisage désormais de prendre une mesure radicale : suspendre le Cameroun des prochaines compétitions internationales. Une telle sanction serait catastrophique pour les Lions Indomptables, fraîchement qualifiés pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, et mettrait en péril la participation du pays à cette prestigieuse compétition.
Pour l’heure, le ministre des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, a découvert la gravité de la situation de manière informelle, alors que les discussions pour résoudre ce différend traînent en longueur. « La FIFA pourrait décider d’exclure le Cameroun des compétitions internationales si la Fecafoot ne régularise pas sa dette », confie une source proche de l’affaire.