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‘Arnaque’ : Samuel Eto’o rattrapé par ses fausses promesses

Samuel ETOO.png Les chantier du siège de la Fecafoot est abandonné

Tue, 19 Mar 2024 Source: Le Zenith

Les travaux n’ont pas encore repris comme l’annonçaient certains transmetteurs de l’instance faitière du football camerounais. Loin s’en faut. Le site en chantier à Yaoundé est devenu une poubelle à ciel ouvert. Et pourquoi ?

L’histoire a fait son bonhomme de chemin sous nos latitudes. Il est question de la reprise des travaux sur le nouveau siège de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Certains confrères étaient sur le lieu du chantier le 13 mars dernier. Le constat fait est, que le chantier du nouveau siège de l’instance faitière du football camerounais, est devenu un dépotoir d’ordures qu’entoure la broussaille.

« Non… les travaux n’ont jamais repris au (futur) siège de la Fecafoot. Contrairement aux mensonges régulièrement répandus par certains journalistes et consultants savamment ameutés sur la toile et les plateaux TV par les amis de « Tzingahhh » (ils payent alors bien hein), les travaux annoncés pour janvier 2023 n’ont jamais repris. Le siège de la Fédé repose malheureusement au centre d’un tas d’immondices », évocation ces confrères.

Selon de sources diverses et concordantes, alors que les travaux étaient à l’arrêt depuis pas mal d’années et contre toute attente, Samuel Eto’o Fils avait annoncé qu’il s’arcboutera sur le chantier du futur immeuble siège de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) dès le mois de janvier 2023. Un an plus loin, rien n’a encore été fait. Qui plus est, nonobstant les jurements de relance des travaux, l’instance faitière du football avait rompu en 2020, son contrat (octroyé depuis 2012) avec la société « Guimar », en charge de la construction de son siège sis à Yaoundé-Warda. D’un coût initial du projet de 1,7 milliard de Fcfa, en dix ans, les travaux de construction du nouvel immeuble siège de la Fécafoot n’ont pas connu une terminaison en dépit de plusieurs tentatives de relance.

En effet, le 17 mars 2020, la Fédération camerounaise de football avait lancé un appel d’offres pour les travaux d’accomplissement dudit édifice. Il était question entre autres : des travaux de maçonnerie, de plomberie sanitaire, de menuiserie bois, d’électricité, de charpente, de peinture. Cahier des charges Pour la petite histoire, le siège en question est situé au carrefour Warda de Yaoundé, non loin du palais polyvalent des sports. Qui plus est, et revenir sur la machine à remonter le temps, « Me Dieudonné Happi, nommé président du Comité de Normalisation, décide de ne s’en tenir qu’aux trois points de sa mission : réformer les textes, organiser de nouvelles élections et gérer les affaires courantes. Ce qui sous-entend qu’il ne peut connaître des questions liées aux investissements, a fortiori quand ils sont litigieux.

En l’occurrence, Me Happi avait trouvé sur sa table le dossier de la construction de l’immeuble siège sis à Warda et celui des stades Fecafoot de Bamenda, Bafia, Bangangte et Sangmelima. Il n’y a pas touché (sic) », expose un journaliste trait au fait de cette actualité. Plus loin, selon toujours nos informations, Seidou Mbombo Njoya, élu le 12 décembre 2018, a la légitimité et les coudées franches pour s’attaquer à ces deux dossiers. Le moins compliqué est le siège social, lancé par Iya Mohammed en 2013 et qui devait s’achever trois ans plus loin. Seidou Mbombo Njoya a un autre souci : le Centre technique d’Odza n’est pas digne de la Fecafoot qui dépense d’énormes sommes pour les stages des équipes nationales. Le Comité exécutif prend sur lui d’en faire sa priorité des priorités à l’effet de doter le pays d’une « Clairefontaine tropicale » à la hauteur de son aubade. Sur fonds Forward, estimés à 3 millions de dollars, les travaux du Centre technique sont lancés et presque achevés quand intervient le changement à la tête de la Fecafoot. « Samuel Eto’o viendra juste y apposer la peinture.

Prévu pour être inauguré en février 2022, le Centre technique ne le sera qu’un an plus tard et manque toujours d’équipements pour rendre opérationnel l’hôtel des Lions et des Lionnes et les locaux de la Dtn », désenveloppe le même homme des medias. Sinécure Des mêmes sources, quant au siège, certes le départ inattendu d’Iya Mohammed a embrouillé le bon fonctionnement du chantier mais « Guimar » semble en avoir profité pour ne pas remplir tout son cahier de charges. Il étale qu’il a consommé et l’argent et les délais, et les travaux effectués sont inversement proportionnels aux sommes reçues.

La Fecafoot entre en pourparlers avec « Guimar » pour le couronnement des travaux. Seidou est enthousiaste. Il croit dur comme fer que c’est une sinécure : il annonce, la main sur le cœur qu’il se donne un an pour achever les travaux. La Fecafoot a un fonds résiduel du projet d’un million de dollars auprès de la Fifa pour le démarrage. Mais « Guimar » ne peut plus finir les travaux, les décaissements restants ne peuvent lui suffire pour achever le travail, même en tenant compte de l’inflation. Il demande un avenant supplémentaire mais son offre est très onéreuse. La Fecafoot choisit la voie de la résiliation. « Guimar » contrattaque en justice et la Fecafoot tient le bon bout. Elle réussit à le déloger du site du chantier. Poussant le bouchon plus loin, « La Fecafoot lance un appel d’offres ouvert pour les travaux de parachèvement de l’immeuble siège et sa commission des marchés, après examen des soumissions, choisit au terme du processus « PAC International ».

La Fifa ayant ouvert un guichet de prêt à taux zéro pendant la période « Covid 19», le Comité exécutif autorise un emprunt pour le financement des travaux d’achèvement. La Fifa analyse le projet et valide les plans et réaménagements proposés. Elle donne son accord pour un financement total de 5,5 millions de dollars dont un million sur fonds propres de la Fecafoot; elle prépare la paperasse pour la signature du prêt. Confiant, « PAC International » entame les travaux de crépissage sur fonds propres. Seidou Mbombo Njoya n’attend que sa réélection pour signer l’accord de prêt avec la Fifa afin que les travaux redémarrent. L’avance de démarrage est de 1 million de dollars logé dans le compte de la Fecafoot auprès de la Fifa.

Seidou perd l’élection le 11 décembre 2021 », additionne un autre journaliste. Décembre 2021 à Kribi, selon de sources diverses et concordantes, le nouveau Comité exécutif reçoit le « DG » de « PAC International » M. Gemme Ricci qui explique, pince-sans-rire, les abysses du chantier. Mais, à la surprise générale, Samuel Eto’o prend sur lui de tout remettre en question, y compris les 4,5 millions de dollars de prêt déjà négocié auprès de la Fifa. Selon toujours nos sources, sa première décision est de ramener le million de dollars prévu pour le démarrage des travaux. Depuis lors, le projet de parachèvement de l’immeuble siège est de nouveau en dormance. Le choix de résilier le contrat de « PAC » gagné au terme d’un appel d’offres entr’ouvert et argentin ne pouvait être sans conséquence. À cela se greffe l’aridité des caisses de la Fecafoot. Affaire à suivre

Source: Le Zenith