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Bassogog: après la gloire, le désert

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Thu, 13 Apr 2017 Source: Steven Mbarga

Il a été fait meilleur joueur de la Coupe d’Afrique 2017. Et ce succès qui a été conquis suite à de solides performances au Gabon l’a exposé aux yeux du monde et les propositions de contrat n’ont pas tardé. Il a cédé aux sirènes de la plus lucrative, plusieurs millions d’euros par année, dans le championnat chinois. De retour en équipe nationale, le monde de Christian Bassogog semble avoir changé. Une fois le rêve atteint, on arrête de travailler.

Il est peut-être trop tôt pour commencer à tirer la sirène d’alarme. Le meilleur joueur de la CAN2017 aurait t-il des difficultés à gérer le succès ?

Son implication dans le jeu de l’équipe durant les deux matches amicaux du mois de mars a été simplement en dessous de la moyenne. Personnel, chialeur, il a oublié ce qui a fait sa force lors du dernier tournoi. Hugo Broos lui a pourtant réitéré sa confiance et il a joué l’ensemble des rencontres.

Contre le Syli National, tout lui semblait compliqué, autant le repositionnement que le repli défensif ou la construction du jeu. Alors que ses coéquipiers, des nouveaux pour la plupart, cherchaient à le trouver en priorité, il gardait trop souvent le ballon, et n’arrivait pas à prolonger les séquences de jeu. Il n’aura pratiquement jamais réussi à se démarquer de ses couvreurs.

En deux occasions, il aurait pu offrir la dernière balle de but alors que les Lions étaient lancés en contre attaque. Ses choix de jeu étaient simplement mauvais. Un mois de mars qu’il devra simplement oublier.

Il commence à rappeler l’un des gros espoirs camerounais qui n’a finalement pas connu une carrière à la mesure de son potentiel : Eric Djemba Djemba. Après avoir signé un contrat de luxe à Manchester United du grand manager Alex Fergusson, il s’est laissé pris au piège de l’aisance et de la facilité.

Il lui faut rapidement se remettre dans le sens de la marche en avant, en adoptant un bel état d’esprit, en restant humble, en bossant sans compter. Le succès ne doit pas asphyxier la recherche de la perfection, de l’amélioration continue. C’est ce qui distingue ceux qui durent au zénith, à l’image de Samuel Eto’o, Neymar Jr, Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Gareth Bale, des passagers de l’espace tel que Djemba Djemba, Nii Lamptey, Charles Itandje, et peut-être un peu Georges Ntep.

Est-il trop tôt pour s’en inquiéter ? Certainement. On pourrait quand même déjà en parler.

Source: Steven Mbarga