Benoît Angbwa : la mauvaise nouvelle est tombée

L'ancien international camerounais était tout proche de retrouver le club nordiste vingt ans après son passage de joueur, cette fois comme adjoint de l'équipe réserve. Mais le président Olivier Létang a finalement dit non, coupant court à ce come-back inattendu.

Le football réserve parfois de cruelles désillusions. Benoît Angbwa vient d'en faire l'amère expérience avec le LOSC, club qu'il avait côtoyé en tant que joueur lors de la saison 2004-2005. Alors que son retour semblait acquis pour intégrer le staff technique de l'équipe Pro 2, le président lillois Olivier Létang a finalement opposé son veto à cette nomination.

À 43 ans, l'ancien latéral droit camerounais (17 sélections, 1 but) devait seconder Stéphane Pichot à la tête de l'équipe réserve du LOSC, qui évolue en National 3. Le poste était vacant depuis le départ de Mathieu Debuchy, et la direction nordiste avait initialement jeté son dévolu sur ce visage familier.

Le choix paraissait cohérent : Angbwa connaît la maison pour y avoir évolué pendant une saison sous les ordres de Claude Puel. Un passage certes éclair - seulement 20 matchs - mais qui avait marqué sa carrière en lui ouvrant les portes de la sélection camerounaise.

Depuis la fin de sa carrière de joueur, achevée à Grande-Synthe, Benoît Angbwa s'était progressivement tourné vers l'entraînement. Il avait d'abord fait ses classes sur le banc des féminines de Douai, avant de prendre les rênes de l'équipe première de Grande-Synthe en Régional 1.

Sa récente expérience comme adjoint au sein de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) semblait avoir parfaitement préparé cette transition vers le monde professionnel européen. Une expertise technique acquise au plus haut niveau africain qui pouvait s'avérer précieuse pour la formation des jeunes lillois.

Pourtant, à Lille, les plans ont soudainement changé. Sans que les raisons officielles ne soient communiquées, la direction du club a choisi de ne pas concrétiser la piste Angbwa. Un coup d'arrêt brutal qui laisse l'ancien international dans l'incertitude sur ses projets futurs.

Cette volte-face interroge d'autant plus que le LOSC peine à structurer son équipe réserve et que le profil d'Angbwa semblait correspondre aux attentes du club. L'expérience, la connaissance de la maison et les compétences techniques acquises ces dernières années constituaient autant d'atouts en sa faveur.

Les mystères d'une décision inexpliquée

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce revirement de dernière minute. Le président Létang a-t-il privilégié un autre profil ? Des considérations budgétaires sont-elles entrées en ligne de compte ? Ou bien des éléments concernant l'expérience récente d'Angbwa à la Fecafoot ont-ils pesé dans la balance ?

L'ancien Dogue avait d'ailleurs récemment dénoncé un "climat toxique" au sein de la fédération camerounaise, ce qui pourrait avoir influencé la décision lilloise. Dans un contexte où les clubs français se montrent de plus en plus vigilants sur les profils qu'ils recrutent, cette polémique a peut-être joué en sa défaveur.

Pour Benoît Angbwa, cette décision représente une double déception. Personnelle d'abord, car ce retour au LOSC aurait constitué une belle boucle bouclée, vingt ans après ses débuts en Ligue 1. Professionnelle ensuite, car cette opportunité représentait un tremplin idéal pour poursuivre sa reconversion dans l'encadrement technique.

L'ancien international va désormais devoir explorer d'autres pistes pour donner une nouvelle dimension à sa carrière d'entraîneur. Son expérience et ses compétences ne manqueront pas d'intéresser d'autres clubs, même si l'occasion lilloise était particulièrement symbolique.

Du côté du LOSC, la recherche d'un adjoint pour Stéphane Pichot se poursuit. Le club nordiste va devoir identifier un nouveau profil pour épauler son responsable de l'équipe réserve dans sa mission de formation des jeunes talents.

Cette situation illustre les défis que rencontrent les clubs pour structurer leurs équipes de formation, entre contraintes budgétaires, exigences techniques et considérations humaines.