Auteur d’une sortie malencontreuse qui avait ajouté de l’huile au feu dans les événements regrettables qu’avaient connu les lions indomptables à Bruxelles le 28 mars dernier, lors du match amical face à la Guinée, Oyongo Bitolo n’a pas reçu de sanction puisqu’il a été présélectionné pour les prochaines sorties du Cameroun.
L’affaire avait fait grand bruit. La vidéo montrant Oyongo Bitolo se plaignant de son abandon en Belgique par les autorités camerounaises après le match contre la Guinée avait fait le tour du monde non sans avoir suscité de l’émoi.
La publication de ses titres de voyage pour le Canada où il réside avait inondé la toile, exposant l’incohérence des propos de l’ancien défenseur de Coton Sport de Garoua. Le champion d’Afrique s’était immédiatement fondu en excuses par le même canal et par voie épistolaire. La fédération camerounaise de football avait ouvert une enquête pour établir les responsabilités de ce Bruxellesgate qui a suffisamment écorné l’image du Cameroun dans le monde.
André Nguidjol Nlend, le coordonnateur général des sélections, en avait fait les frais de cette enquête. Il a été limogé le 09 mai dernier pour être remplacer par l’honorable Nkoa Luc. Dans la même lancée, et quatre jours plus tard, Issa Kuecho, l’agent comptable du ministère des finances auprès de la fédération camerounaise de football, était, lui aussi, démis de ses fonction en remplacement de Monsieur Abolo précédemment en service à l’inspection des services du Trésor.
On se serait aussi attendu à une sanction pour l’arrière gauche de l’Impact de Montréal pour avoir débité des propos de nature à jeter l’opprobre sur la sélection nationale. Que non ! Circulez, y ‘a rien à regarder sur ce cas. Pourtant nombre de joueurs ont payé au prix fort leur supposé « écart de langage » en sélection. Le dernier exemple est celui du gardien de but de Malaga Idriss Carlos Kameni. Samuel Eto’o, en son temps, recevait des sanctions à la pelle, malgré son statut au sein de cette équipe nationale.
Oyongo Bitolo a été présélectionné pour préparer aussi bien la rencontre contre le Maroc mais aussi la coupe des confédérations. Certaines mauvaises langues voient en cette absence de sanction une couverture du président de la Fécafoot Tombi A Roko qui serait son parrain. D’autres par contre estiment que les enquêtes sur son cas ne sont pas encore bouclées. On ne perd rien à attendre.