L'auteur critique la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) qui, par le passé, a autorisé l'équipe de Bamboutos de Mbouda à disputer les playoffs malgré le non-paiement des salaires de son personnel. Cependant, la FECAFOOT a maintenant décidé d'empêcher Bamboutos de représenter le Cameroun en Coupe de la CAF pour la même raison. L'auteur dénonce le double discours de la fédération et ceux qui se réjouissent de l'absence du Cameroun dans cette compétition prestigieuse. Il accuse certains acteurs politiques de se servir du football pour régler leurs querelles partisanes. Le Cameroun se retrouve pris dans une guerre de tranchées sans fin, où l'orgueil et l'égo l'emportent sur l'honneur. L'auteur exprime sa déception envers son pays et le manque de grandeur dans les valeurs partagées. Il se sent isolé face à cette situation.
FECAFOOT - BAMBOUTOS : LA HONTE !
Par Luc Perry Wandji
La même Fecafoot qui estimait en son temps, que Bamboutos de Mbouda, sans payer les salaires de son personnel, était digne de disputer les playoffs, pour devenir champion du Cameroun, vient d'avoir une subite révélation divine. Alléluia !
Elle estime, sans vergogne, que Bamboutos FC de Mbouda, ne peut pas représenter le Cameroun (un pays où on peut être champion sans payer les salaires de joueurs) en coupe de la CAF; précisément, parce que Bamboutos de Mbouda n'a pas réglé les salaires de son personnel.
Et, il s'en trouve bien de gens qui pavoisent, gigotent allègrement, et toute honte bue, à l'idée que le Cameroun sera absent, d'une aussi prestigieuse compétition !!!
Il convoquent spécieusement, l'application rigide des règles. Le droit. Exactement, comme on arbore un cache-sexe. Avec pour seule perspective de s'assurer que leur camp ait raison de leurs adversaires déclarés, dans la gue.rre de chiffonniers, ouverte depuis bientôt deux ans, et qui oppose, de jour comme de nuit, des «adversaires politiques» , qui ont trouvé en la gouvernance du foot, un terreau favorable à l'excroissance de leurs querelles partisanes; avec son lot de boules puantes.
Nous voici embrigadés dans un entre-deux qui n'en finit pas. Quelle galère !
Ce n'est pas pour l'équipe de Mbouda que je pleure ! C'est pour le Cameroun, que je crie au déshonneur !
Perdu dans une gu.erre de tranchées farouche, voici le pays de Roger Milla livré à la honte, pour le simple triomphe des égos.
J'ai souvent le sentiment d'être né à une très mauvaise époque, et dans un pays où, hélas, le sens de la grandeur et la poétique de la relation, ne sont pas les valeurs les mieux partagées. J'en souffre et me sens seul.
«Seul au monde» !
Luc Perry Wandji.