Aidé par un Comité local d’organisation qui a privilégié la récupération politique à la mise sur pied d’un circuit de vente fiable et efficace, l’activité a permis à plusieurs fraudeurs de se frotter les mains pendant la compétition.
Fidèle à sa réputation de pays corrompu, le Cameroun continue de multiplier des records dans le domaine. Même pour une compétition dont la Confédération africaine de football (Caf) en est propriétaire, certains compatriotes véreux n’ont pas boudé le plaisir de faire prospérer l’activité : le marché noir des billets d’accès au stade. Les matchs du Cameroun en ont payé bougrement les frais au grand bonheur des vendeurs à la sauvette qui baignaient là dans un El dorado en termes de bénéfices.
Face à la rareté des tickets dans les points de vente recommandés par le Cocan, des camerounais se laissaient tenter par l’explosion de ce commerce prohibé. Après avoir cherché en vain les tickets du Shabba ou ceux des tribunes, les supporters des Lionnes indomptables retrouvaient ces précieux sésames en vente à des prix exorbitants à l’entrée du stade omnisports Ahmadou Ahidjo.