CAN 2016: sauvetages tous azimuts

En abordant la dernière journée des poules, seul le Kenya sur huit est déjà éliminé.

Ce jour, commencent les matchs de la dernière journée des poules de la Coupe d’Afrique des nations féminines (Can) 2016. Avec en ouverture à Yaoundé, Cameroun-Zimbabwé. Le premier est déjà au second tour et cherche simplement la position pour le second tour car le premier de chaque groupe rencontrera le second de l’autre groupe. Avec six points, le Cameroun contrôle le groupe A, et reste la seule équipe à n’avoir pas encore encaissé.

Au détriment du Nigeria, six buts de différence positive, mais ayant déjà encaissé un but. Les Lionnes indomptables affrontent au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé les Mighty warriors du Zimbabwe amoindries par une défaite concédée avec le concours de l’arbitre burundaise Suavis Iratunga qui leur a refusé un but tout clair face à l’Egypte. Du coup, l’Egypte, jadis vue comme la distributrice de points du groupe A, s’est relancée sur une victoire (1-0).

Les Mighty warriors ont intérêt à gagner la partie, pour passer à quatre points et espérer rester en compétition. Mais il va falloir compter sur une défaite de l’Afrique du Sud qui, à trois points, doit absolument gagner l’Egypte pour être à l’abri des calculs. Depuis qu’elle s’est relancée avec la courte victoire sur le Zimbabwé, l’Egypte ne se voit plus comme un canard boiteux. A Limbé, les Pharaonnes essaieront de renverser les valeurs face aux Bayana Bayana.

Dans le groupe B, le Nigeria, leader actuel, continue de conjuguer les verbes au conditionnel. Après avoir été accrochées par les Blacks Queens (1-1) en seconde journée, les Super Falcons doivent absolument battre l’unique équipe qui range déjà ses sacs pour un retour au pays après le dernier match de poule. Même une éventuelle victoire kényane ne changerait rien à leur sort. En revanche, le Mali y croit encore. Après avoir battu les Harambee starlets (3-1), les Aigles dames veulent surprendre le Ghana, un des favoris de la compétition. «Tout est possible, et nous sommes conscients de l’importance du match. Tout est encore possible dans notre groupe, notamment pour nous», optimise Clarisse Njikam, la team press officer des Aigles dames.

Le technicien promet d’ailleurs une attaque à outrance pour éviter les calculs hypothétiques. Les deux adversaires ont connu le même triste sort de dormir à l’air libre à l’aéroport international de Douala, faute pour leur avion d’avoir pu atterrir à Yaoundé. Pour ne regagner la capitale que le lendemain, par bus. «Mais ce n’est pas grave et ce ne sera pas une excuse, puisque le Mali a vécu la même situation que nous ; donc cela ne peut pas plus affecter notre prestation que le mali», relativise Yusif Basigi, le coach ghanéen. Les matchs du groupe B se jouent samedi, et celui du Ghana se déroule à Yaoundé, pendant que le match des extrêmes reste à Limbé.