Hector Cuper, Avram Grant, Paulo Duarte et Hugo Broos tenteront chacun d'imposer sa science pour être en finale.
Depuis dimanche soir, les affiches des demi-finales de la 31e édition de la coupe d'Afrique des nations sont connues : Burkina Faso-Egypte et Cameroun-Ghana. Un dernier carré sur lequel on n'aurait pas vraiment parié mais qui réunit les cadors du continent. Avec l'Egypte, le Ghana et le Cameroun, on a les trois équipes les plus titrées du continent. Seul le Burkina Faso fait office de « petit ». Fait insolite, ce sont les deux premiers des poules A et D qui sont en demi-finale. Annoncés comme les plus difficiles, les groupes B (Algérie, Tunisie, Zimbabwe, Sénégal) et C (Maroc, Côte d'Ivoire, RDC et Togo), n'ont pas passé les quarts de finale. Tout comme les deux seuls entraîneurs africains, Florent Ibenge (RDC) et Aliou Cissé (Sénégal).
Du coup, on va retrouver des « sorciers » blancs uniquement en demi-finales, contrairement à l'édition 2015 où Florent Ibenge faisait office de trouble-fête. A savoir, Avram Grant, Paulo Duarte, Hector Cuper et Hugo Broos. Parmi les quatre techniciens, deux découvrent la CAN cette année. Hector Cuper avec l'Egypte et Hugo Broos, côté Cameroun, sont, en effet, à leur première compétition africaine. Avec des groupes fortement rajeunis, il a fallu, aux deux hommes, prendre des risques. Mais, ils ont toujours, paradoxalement, fait honneur à la réputation de leurs équipes.
Réputation basée sur l'expérience et le réalisme. Avec une certaine solidité défensive, même s'il manque encore des « tueurs » devant. « Le football ne se résume pas à attaquer. Je comprends les supporters qui aimeraient nous voir gagner sur de gros scores, mais mon objectif est de contrôler le jeu », explique l'Argentin. L'attaque reste également un gros souci pour Hugo Broos qui aime bien surprendre avec ses propositions : « L'époque où on avait 11 titulaires est révolue. Je veux faire jouer mes 23 joueurs ». En face, on retrouve deux sélectionneurs plus aguerris aux joutes africaines.
Novice en 2015, Avram Grant a une nouvelle fois permis aux Black Stars de se retrouver dans le dernier carré. L'Israélien a eu le temps de bâtir un groupe solide, qui sait s'appuyer sur les individualités (Asamoah, les frères Ayew, Atsu) pour faire briller le collectif. Un point que les Black Stars ont en commun avec le Burkina Faso. Paulo Duarte a commencé à bâtir ce groupe qu'il a emmené à la CAN en 2010 et 2012 depuis un bon moment déjà. Et pour le Portugais, il est enfin temps que les Etalons remportent un premier titre africain, après la finale perdue en 2013. Avec Nakoulma et les frères Traoré, l'équipe a de la fougue à revendre et jouit d'une certaine expérience. Mais le secret de Duarte, c'est qu'il sait s'adapter à l'adversaire et est « capable de changer le Onze ou la tactique à la dernière minute ».
Demi-finales Demain mercredi (Libreville) 20h : Burkina Faso- Egypte Jeudi 2 février (Franceville) 20h : Cameroun- Ghana