En vue de rehausser la performance footballistique, l’instance du football camerounais pourrait convaincre les jeunes footballeurs d’origine camerounaise à rejoindre la sélection nationale.
Ils sont nombreux, ces jeunes footballeurs camerounais évoluant au sein des sélections nationales étrangères. Tout récemment, le Cameroun, absent du mondial russe 2018 remporté par les Bleus, a vu ses compatriotes redorer le blason de la France. Et ce, grâce, en partie, aux prouesses de Samuel Um Titi et de Kylian Mbappé, tous deux, d’origine camerounaise. Par ailleurs, il faut relever qu’au cours de ce même mondial du football, parmi les 23 joueurs de la sélection suisse, l’on a compté trois natifs du Cameroun. Il s’agit de Brel Embolo, Yvon Mvogo et François Moubandje. En clair, la Fécafoot doit multiplier ses efforts et employer des démarches nouvelles afin de récupérer ses binationaux.
Seulement, ayant pris pour habitude de récupérer avec facilité ses joueurs binationaux tels que Franck Songo’o, Gaétan Bong, Sébastien Bassong, Jean Armel Kana Biyik, Eric Maxim Choupo-Moting, Charles Itandje, William Overtoom, Marvin Matip et Arnaud Djoum, le Cameroun est aujourd’hui confronté à des difficultés qui ne lui facilitent pas les choses. Raison pour laquelle, il a choisi d’emprunter des voies dessinées auparavant par plusieurs, à l’instar de Samuel Lobé, Bruno Ngotty, Pascal Nouma et Jean Alain Boumsong.
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Pourtant, dans un pays où les championnats professionnels de Ligue 1 et Ligue 2 sont d’un niveau bas, il faut souligner qu’il est de plus en plus difficile de trouver des joueurs pouvant prétendre à une place en équipe fanion au Cameroun. Ce faible niveau de jeu se justifie notamment par le fait que, les représentants camerounais en coupes africaines interclubs sont régulièrement éliminés dès le premier tour. Dans ce registre, des cas sont légions. Lors du récent championnat d’Afrique amateur, une compétition regroupant les meilleurs joueurs locaux du continent, le Cameroun a montré, par exemple, une pâle image de son football au Maroc.
Reconstruction
Parlant de double nationalité, en rappel, sur le changement d’association, l’article 18 des statuts de la Fifa stipule que « si un joueur possède plusieurs nationalités, en reçoit une nouvelle ou est autorisé à jouer pour plusieurs équipes représentatives en raison de sa nationalité, il peut, une seule fois, obtenir le droit de jouer en match international pour une autre association dont il a la nationalité, conformément aux conditions énumérées ci-après : le joueur n’a pas encore disputé de match international « A » (intégralement ou partiellement) dans le cadre d’une compétition officielle pour l’association dont il relève jusqu’au moment de la demande, et il était déjà au bénéfice de la nationalité qu’il souhaite désormais représenter, au moment de sa première entrée en jeu (intégrale ou partielle) dans un match international d’une compétition officielle. Il n’est pas autorisé à jouer pour sa nouvelle association dans toute compétition à laquelle il a déjà participé pour son ancienne association ».
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Ainsi, dans la perspective de la Can 2019, des Jeux olympiques du Japon 2020, de la Coupe du monde Qatar 2022, le Cameroun, pour se reconstruire, se doit de puiser dans le réservoir de ces jeunes binationaux disséminés à travers l’Europe.