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CAN 2019: le risque de perdre l’organisation revient sur la table

Ahmad Menace Biya A 4 mois du dernier délais fixé par la CAF, le Cameroun n'est pas encore prêt.

Mon, 30 Jul 2018 Source: www.coupsfrancs.com

À 11 mois du début de la CAN, et à 4 mois du dernier délai fixé par la CAF pour la réception des infrastructures exigées dans le cahier de charges, les chantiers avancent au pas de la tortue au Cameroun. Les ouvriers de certains sites accusent déjà plus de quatre mois d’impayés de salaire et font des grèves dans le site de Garoua, dans la région du Nord. Même le stade Paul Biya dont la première pierre a été posée depuis 9 ans, attend encore le reste de blocs de béton qui sont toujours dans des bateaux. À Bafoussam dans la région de l’Ouest, les routes sont impraticables comme dans le Littoral où les caniveaux bouchés ont provoqué des inondations ayant emporté un bébé de 9 mois. L’accès au stade de Limbé relève du parcours de combattant. En plus, il y a l’insécurité avec la guerre de sécession qui sévit dans cette région anglophone.

Les 550 milliards de budget prévus pour la construction des stades sont déjà épuisés. Les Lions Indomptables n’ont toujours pas de sélectionneur depuis le départ du Belge Hugo Broos. Les négociations avec Sven Goran Erikson se sont achevées en queue de poisson. Le technicien exigeait 65 millions de FCFA de salaire alors que le ministre des sports proposait 50 mille euros, environ 30 millions de FCFA pour tout son staff constitué de 3 personnes. Il a repris ses valises pour fuir les paumés de Yaoundé.

Bien avant lui, Clarence Seedorf et Patrick Kluivert avaient eu des entretiens avec les responsables du football camerounais en Russie, sans suite. La short list est connue depuis le mois de mars, mais toujours pas de sélectionneur pour le pays qui est supposé acceuillir la CAN.

À quel moment le Cameroun remettra-t-il les routes, aéroports et hôpitaux à jour, s’il a déjà des peines à payer le sélectionneur et les ouvriers des sites de construction des stades? Une situation préoccupante pour la CAF qui aurait déjà validé le retrait de la CAN au pays de Samuel Eto’o qui souffle pourtant dans l’oreille du patron du football africain Ahmad Ahmad.

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Selon Ahmed Shobier, ancien international égyptien, l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 sera retirée au Cameroun, suite à un rapport accablant sur les capacités du pays à accueillir la compétition. Le comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (Caf) aurait reçu le rapport d’une équipe d’inspection indépendante qui a jugé négativement l’avancement des travaux dans la construction des nouveaux stades.

Consultant à la télévision égyptienne, et très introduit au sein de l’instance dirigeante du football africain, Ahmed Shobier affirme que c’est le Maroc qui sera choisi pour remplacer le Cameroun en tant que pays hôte de la compétition.”Coupe d’Afrique des Nations 2019 Maroc: une décision prise par les FAC”, a révélé Shobier sur sa page Facebook officielle.

“Nous avons décidé que ce n’est plus le Comité exécutif de Caf qui inspectera les pays retenus pour l’organisation de la CAN. Ce sont maintenant des experts qui vont le faire et la CAF décidera en fonction de leur rapport”, avait déclaré Ahmad Ahmad avant la première inspection de huit jours au Cameroun. Mais le chef d’État Paul Biya avait juré que ” Cameroun sera prêt le jour dit”.

La pression a recommencé à monter le 21 juillet lors de la conférence sur le bilan des équipes africaines à la coupe du monde en Russie 2018. Le président de la CAF avait tonné: ” Il ne faut plus candidater pour organiser une compétition en misant sur d’hypothétiques moyens absents au moment de l’envoi de la candidature. Il ne faut plus concourir sans évaluer les besoins et les limites de son propre pays. Il ne faut plus miser sur le virtuel et les promesses. Nous devons rompre avec l’approximatif et les promesses politiques qui souvent ne présentent aucune garantie. Nous devons arrêter de surestimer nos ambitions. Nous devons rompre avec nos vieilles habitudes qui nous font rêver avec des faux calculs, de fausses garanties “. Des coups francs directs contre Paul Biya et son gouvernement qui ont déjà reçu un carton jaune, et qui sont à la merci du rouge.

Source: www.coupsfrancs.com