Le complexe sportif de Douala-Japoma attend toujours son heure de gloire. C'est qu'en réalité l'infrastructure devant acceuiliir la prochaine CAN Cameroun 2019 tarde à sortir de terre. Les 167 milliards de francs CFA mis au budget sont pourtant disponibles. 1200 employés parmi lesquels près de 400 Camerounais ont été recrutés. Mais qu'est ce qui cloche alors?
Interrogé récemment par nos confrères de Cameroun Tribune Paul B. Bell, le sous-directeur des infrastructures et des équipements sportifs au ministère des Sports et de l’Education physique précise:"Le marché a été signé depuis 2015, à hauteur de 166 milliards. Le bailleur de fonds étant turc, no-tamment Exim Bank Turquie, une entreprise turc a été retenue pour la construction.
A l’observation, elle n’a jamais réalisé un projet de cette envergure et semble en difficulté. Parce qu’une bonne partie des fonds nécessaires sont disponibles, vue que la contrepartie camerounaise a été virée par une banque, en l’occurrence la filière camerounaise de UBA. C’est plutôt la partie turque qui n’a pas encore donné tous les 85% de l’enveloppe globale. Exim Bank s’est arrêtée à près de 73%.
A charge pour la partie camerounaise de trouver le complément".
Il ne s'agirait donc pas d'un problème de financement de l'ouvrage mais d'un manque d'expertise de la société turque. Bell Paul explique: "En réalité, on s’est rendu compte que l’entreprise Yenigün n’a jamais construit de stade. Elle est venue dans ce marché avec un partenaire américain, Aecom, très solide en la matière.
C’est d’ailleurs la présence d’Aecom dans la soumission turque qui a permis que nous lui donnions le marché. Mal-heureusement, lorsque l’on a signé le marché, il n’y avait plus que Yenigün, seule responsable de la construction. Du coup, les études n’ont pas été produites à temps. Yenigün a passé près d’un an à demander une avance de démarrage. Il a d’ailleurs rempli toutes les conditions à ce niveau. On lui a donné 24 milliards de F."
Afin de sauver les meubles confie Bell Paul: "L’on nous a annoncé le retour de l’Américain Aecom dans le projet. D’où notre espoir que ce partenaire produise lui-même les études. Japoma a un sol sableux. Les fondations sont donc capitales. On a bon espoir que les choses qui ont démarré récemment et se passent comme convenu. La partie camerounaise fait et fera tout pour aider Yenigün à construire le stade, car, il est capital pour nous.
Pour rappel, le projet prévoit notamment la construction d’un stade couvert d'une capacité de 50 mille places, de terrains d’entraînement ainsi que d’une piscine.