Pourtant endeuillé, le technicien camerounais des Nzuimento officiera bien sur le banc de touche de son équipe lors de la finale de la coupe du Cameroun. Soucieux de donner un troisième titre à sa formation, Emmanuel Ndoumbè Bosso fait le point de la préparation de son équipe en cette veille de finale.
Dans quel esprit vous préparer votre groupe à relever le défi face à UMS en finale de coupe du Cameroun ?
L’état d’esprit est au beau fixe. Nous sommes en train d’abattre un travail continu. Ce n’est pas un travail qui a commencé aujourd’hui. Nous y mettons des améliorations chaque jour, dues au fait qu’après chaque match, nous relevons des manquements. Ce qui a marché on améliore, et ce qui n’a pas marché, on remet sur la table et on dissèque en essayant de trouver des solutions. On s’est dit qu’il faut mettre tout en œuvre pour que les failles des demi-finales ne puissent pas se reproduire lors de la finale. En ce moment, nous sommes en train de faire un travail beaucoup plus collectif parce qu’on s’est dit qu’il faut vraiment mettre un accent là-dessus, tant sur le plan de la conservation du ballon, que sur le plan de la récupération du ballon.
En parlant de préparation technique, quel est le régime que vous imposez à vos joueurs pour cette finale de coupe ?
Nous travaillons essentiellement sur l’allure et le rythme de la compétition véritable ; ça veut dire que tout ce que nous faisons comme travail, c’est en puissance pour que les joueurs aient une sensation forte dans le corps et surtout parce qu’il faut que nous arrivions ce jour là, connaissant nos adversaires, connaissant ses forces, et aussi qu’ils ont été tombeurs de tous les grands du championnat. Il faudrait être aguerri à tous les niveaux. C’est pour cela que nous travaillons à un rythme toujours soutenu.
UMS, adversaire que vous avez déjà battu en championnat. C’est un atout psychologique on l’imagine ?
En réalité non ! Les matchs du championnat ne ressemblent en rien aux matchs de coupe. On a vu Coton qui avait pris le dessus sur eux (UMS) en championnat, mais en coupe, ils ont marché littéralement sur Coton, Botafogo, les Astres, or ce n’était pas le cas en championnat. Quelque part, nous avons beaucoup de respect pour eux parce qu’ils ont fait un travail appréciable pendant toute la coupe.
C’est un duel entre la Panthère, un vieux de la vielle insatiable, contre un jeune loup aux dents longues. Est-ce qu’il n’y a pas comme une peur de mal faire de votre côté qui vous met un petit la pression dans ce match ?
Absolument, surtout que c’est un néophyte aux dents très longues. Pour nous qui quelque part avons loupé le coche l’année dernière, on risque d’être comme cet élève qui après avoir raté son examen la première année commence à douter. Mais nous voulons faire des efforts pour que ce doute ne s’installe pas et que nous réussissions plutôt le pari de le dépasser et qu’au bout de toute la peine qu’on se donne aujourd’hui, que la victoire soit pour nous comme l’arbre qui cache la forêt.