Présent en conférence de presse ce vendredi à l’occasion de la prochaine sortie des Lions Indomptables qui affronteront l’Algérie ce samedi à 17 heures en marges de la 5e journée des éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018, Hugo Broos, le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Cameroun, s’en est pris ouvertement à la presse camerounaise qui ne lui fait pas de cadeau depuis l’élimination de son équipe pour le mondial russe.
C’est un Hugo Broos très remonté qui s’est présenté face aux journalistes ce vendredi pour la conférence de presse d’avant match qui opposera les Lions indomptables aux fennecs d’Algérie. Rencontre comptant pour la 5e journée des éliminatoires de la coupe du monde 2018. Avant de faire le point sur la préparation de son équipe, le technicien belge a tenu à faire une mise au point.
Le regard noir, la voix chevrotante, Hugo Broos est allé droit au but dans un style à la limite des menaces. L’ancien entraineur de la JS Kabylie a pris à partie la presse camerounaise qui a pris du plaisir à retourner sans ménagements ses propos sur les justifications des absences de Toko Ekambi et Choupo Moting dans le groupe qui prépare la rencontre face aux algériens. Les plus acerbes dans la critique ont demandé son limogeage sans délai. Une véritable levée de bouclier de la presse qui est consécutive à l’élimination du Cameroun pour la prochaine coupe du monde.
Visiblement affecté par des émissions télévisées à charges et des titres des journaux et des sites internets moins dithyrambiques sur ses capacités à poursuivre sa mission à la tête de l’équipe nationale, Broos a rappelé que ce n’était pas une mission dévolue à la presse « Vous dites des mensonges et des conneries. On peut comprendre que la presse fasse des critiques mais elles ne doivent pas être dans le sens de nuire, de déstabiliser l’équipe. Vous n’aidez pas cette équipe. On a la paix quand nous travaillons loin du Cameroun et on voit les résultats. » s’indigne le sélectionneur national. Très studieux comme jamais d’ailleurs lors des conférences de presse des Lions, les journalistes absorbaient sans modération ces remontrances dans une salle qui avait retrouvé un calme inhabituel dont le bruit d’une mouche baladeuse aurait facilement été perçu.
Avec une pointe à la fois humoristique et ironique, l’entraineur des Lions a demandé aux hommes de médias de s’occuper. Pour lui, ces derniers s’occupent des futilités pourtant ils auraient mieux à faire. « Messieurs les journalistes, allez au boulot s’il vous plait. Cherchez du travail. Ne vous occupez pas avec des mensonges et des conneries. A-t-il lancé avant de brandir ses menaces à peine voilées. Vous pouvez faire la prison dans ce pays quand vous accusez quelqu’un de convoquer les joueurs en demandant de l’argent. Vous n’avez pas les preuves de vos affirmations. » Hugo Broos a d’ailleurs soupçonné la presse de rouler pour ceux qui veulent prendre sa place car ne comprenant pas l’opportunité de cet acharnement. « Vous n’aidez pas notre équipe mais vous aidez certainement ceux qui veulent être à notre place. Arrêtez ça ! Faites votre boulot. » a-t-il martélé, non sans oublier de rappeler ses multiples exploits réalisés avec cette équipes du Cameroun qui ne parvenait plus à se qualifier pour les coupes d’Afriques des nations et qui sortait d’une quinzaine d’années sans titre.
Même s’il faut reconnaitre qu’on a eu à cette conférence de presse un entraineur très courroucé par le traitement que lui administre la presse camerounaise, force est de constater que le belge tient à son poste et souhaite, contre vents et marées, poursuivre son aventure à la tête des Lions. L’avenir nous le dira.