Pour son premier match à la CAN 2017, le Cameroun s’est fait accrocher par le Burkina Faso (1-1) samedi soir. Si Moukandjo et Teikeu ont rendu une copie acceptable, on ne peut pas dire autant de Bassogog et N’jié. Les notes des lions.
Fabrice Ondoa (5) : Avant d’encaisser le but guinéen à la 75e, Fabrice Ondoa n’avait pas grand chose à se reprocher. A la 13e minute notamment, le portier de Sevilla segunda a magistralement renvoyé un joli centre à ras de terre d’Alain Traoré coupé par Nakoulma. Mais sur la tête de Issoufou Dayo, il s’est un peu troué car, s’il avait renvoyé efficacement le ballon, le défenseur central burkinabé qui est arrivé à trouver la faille de la tête à la suite d’un cafouillage dans la surface de réparation ne l’aurait jamais fait.
Michael Ngadeu (5,5) : Calme, propre, serein, son match jusqu’à la 75e minute est un modèle du genre avec des jaillissements importants et une science du placement parfaite. Mais son erreur de marquage sur Issoufou Dayo vient annihiler ses efforts.
Adolphe Teikeu (6) : Placé à gauche de l’axe, il a été le patron derrière, véritable mur, infranchissable. Face à ses clients, le défenseur sochalien a presque pris tous les ballons. Précieux dans l’anticipation, moteur dans l’abnégation, Teikeu aura été l’un des meilleurs camerounais de la soirée.
Ambroise Oyongo Bitolo (5,5) : Le défenseur de l’Impact Montréal a fait l’essuie-glace sur son côté. Une belle débauche d’énergie gâchée par des montées plus ou moins ratées. Il a cependant fait l’essentiel du boulot.
Olivier Mabouka (4,5) : Son côté a été l’un des maillons faibles du Cameroun dans ce match. Le latéral droit de Zilina a eu trop de problèmes à contenir les attaquants adverses. Entreprenant offensivement, il a quand même réussir à centrer efficacement quelques ballons.
Georges Mandjeck (5,5) : Dans l’entrejeu, son pressing de sangsue a permis au Cameroun de récupérer les ballons très haut. En mouvement permanent, il a apporté toute sa volonté et sa disponibilité. Mais n’eût été sa justesse technique, il aurait mieux fait.
Sébastien Siani (5,5) : Par sa vision du jeu éclairée et sa sobriété balle au pied, il joué un rôle important dans le jeu camerounais. Mais offensivement, il a un peu eu les pieds fébriles. Son association avec Mandjeck semble pleine de promesses.
Jacques Zoua (5,5) : Il a commencé le match tout feu tout flamme avec une quantité industrielle de dribbles réussis. Offensivement, personne n’a mieux animé que lui. Mais la confiance n’a pas que du bon. L’attaquant de Kaiserslautern a multiplié des approximations à la finition avant de terminer son match dans l’anonymat.
Benjamin Moukandjo (6) : Les projecteurs étaient logiquement braqués sur lui. Il le savait et a tout fait pour répondre présent. Un coup franc tiré magnifiquement par le merlu a permis au Cameroun d’ouvrir le score à la 35 minute. Ce bijou suffisait pour remplir son contrat dans ce match mais assoiffé et débordant d’énergie, l’attaquant de Lorient a coulé plus de sueur.
Clinton N’jié (3,5) : L’attaquant de l’Olympique de Marseille a eu son influence habituelle sur la défense adverse. Animation, percussion, tout y était sauf la finition. À environ vingt mètres, dans l’axe, Zoua adresse une lourde frappe que Koffi repousse difficilement avec les poings sur sa droite. Seul, Njie rate l’immanquable en ne cadrant pas sa reprise croisée du pied gauche (57e). Il y a eu d’autres gâchis avant.
Christian Bassogog (3,5) : N’eût été son inefficacité chronique devant les buts, il aurait pu être l’homme du match. Lancé dans l’espace par Zoua à la 46e minute, Bassogog se retrouve absolument seul et part dans l’axe. Il préfère alors de tenter le dribble sur le gardien alors qu’un coéquipier l’attendait seul à sa gauche. Au final, c’est Koffi qui est sorti vainqueur du duel avec un tacle absolument parfait. Avant ce caviar, le jeune attaquant d’Aalborg a plusieurs fois raté l’occasion de réussir son baptême de feu.