Cameroun - Nigeria: le jeu et les joueuses

Des larmes, de la déception, des regrets, des remords… Elles pensaient enfin que c’était leur heure. Après trois finales perdues, les pouliches d’Enow Ngachu n’imaginaient pas autre chose que le sacre pour cette 10e Can féminine à domicile. Mais le Nigeria a brisé le rêve de toute une équipe et de tout un pays en marquant le seul but de la finale à la 84e.

Dans l’ensemble, le public aura vécu une finale alléchante, une confrontation d’un haut niveau physique et technique mais surtout, une équipe camerounaise devenue au fil des rencontres, presque invincible : un collectif qui produit du beau jeu et met en lumière certaines individualités au talent hors du commun. Eliminée certes, mais en héroïnes.

Annette Ngo Ndom (7) : La gardienne du temple

Son premier et unique but encaissé de la compétition est arrivé en finale. En inscrivant ce but victorieux à la 84e minute de jeu, Desire Oparanozie met fin à l’invincibilité de la gardienne de buts des Lions indomptables dont la solide défense a été pour beaucoup dans ce statut. Bien couverte par le rideau défensif que forment Manie-Awona-Meffometou et Sonckeng, elle n’a pas vraiment connu une soirée tumultueuse, en dépit de la fameuse réputation que traînent les attaquantes du Nigeria : des filles à la gâchette facile.

Impériale dans quelques rares sorties, elle a gardé sa cage inviolée jusqu’à ce fameux moment où le Nigeria tue le match. En cinq matchs avec un seul but, Ngo Ndom est sans doute la meilleure gardienne du tournoi ; même si sa rivale Jonathan Alaba (un seul but encaissé) a sorti le grand art pour éloigner les assauts du Cameroun.