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Cameroun-Zambie: les réels enjeux de la rencontre

Zam CMR Le Cameroun est déjà éliminé des éliminatoires

Tue, 7 Nov 2017 Source: camfoot.com

Apparemment sans enjeu, le match qui va opposer les deux sélections déjà éliminées de la course pour la Coupe du monde 2018 pourrait servir d’occasion de rachat pour un staff technique en pleine zone de turbulences.

Avec la publication de la liste des 23 joueurs qui se déplacent en Zambie pour disputer le dernier match de poule du tournoi qualificatif pour la prochaine coupe du monde, le compte à rebours est d’ores et déjà enclenché. A quelques jours du coup d’envoi, la torpeur ambiante semble prendre avoir cédé subitement la place à un réveil autant brutal que surprenant.

Alors que le Cameroun s’est mis hors course deux journées avant l’échéance et que le contexte ne prête à aucun faux calcul, on ne peut qu’être surpris de l’effervescence que suscite au sein d’une certaine opinion une rencontre peu décisive sur l’avenir immédiat des Lions.

Alors que pour certains observateurs, l’équipe du Cameroun devrait tirer profit de son élimination pour se remettre en question, au besoin en revisitant certains choix techniques et tactiques qui ont montré leurs limites et/ou en expérimentant des nouvelles combinaisons avec des nouvelles trouvailles plus ou moins confirmées, d’où vient-il que que le prochain match des Lions, notamment à travers les réseaux sociaux, apparaisse aux yeux de certains pourfendeurs comme celui de la dernière chance ?

Du coup, on épie les moindres faits et gestes du sélectionneur Hugo Broos et du team manager, Alphonse Tchami, pour mieux les condamner au bûcher. Sont remis en cause, une fois de plus, les critères qui ont conduit à la sélection de tel joueur et à la non convocation tel autre. Du coup, la controverse va dans tous les sens, comme si l’avenir immédiat des Lions indomptables dépendait d’un match qui ne leur rapporte rien de consistant dans l’escarcelle.

Deux agendas diamétralement opposés

Alors question : pourquoi cette fixation quasi-obsessionnelle sur une sélection dont le caractère essentiellement provisoire est avéré, à la veille d’une rencontre qui ne présente aucune menace pour l’instant ?

La réponse, on peut la trouver à deux niveaux de motivations apparemment opposées. Selon que l’on soit d’un côté ou de l’autre de la barrière. Pour tous ceux qui ne s’accommodent plus de la présence du staff technique actuel, une défaite par exemple du Cameroun serait la goutte d’eau de trop pour faire déborder le vase de la contestation et décrédibiliser la « méthode Broos » aux yeux de ses employeurs.

A contrario, le coach principal (au fait où est passé son adjoint dont on ne parle jamais !) trouve là une occasion idéale pour faire faire taire les critiques à travers une bonne prestation et redorer son blason suffisamment terni par des procès en sorcellerie et autres demandes d’explication.

On comprend dès lors pourquoi l’importance accordée par l’encadrement technique au match du 10 novembre est inversement proportionnelle à ce qu’il représente réellement. Tout se passe comme si dans une sorte de catharsis, Hugo Broos et les siens veulent saisir l’opportunité d’une belle victoire pour se racheter auprès d’un public sportif qui ne digère pas encore l’élimination de la Coupe du monde 2018.

Baroud d’honneur

Ce qui ne sera pas chose aisée face à un adversaire qui perd rarement à domicile. Toujours est-il qu’un coup de poker n’est pas à exclure de la part d’un coach honni qui a pourtant remporté avec le Cameroun un trophée majeur après 15 années de traversée de désert. Alors faut-il débarquer le staff technique en cas de défaite ?

C’est plus facile à dire qu’à faire quand on sait que la décision ne relève pas exclusivement du ministère des Sports ou de la Fédération. En attendant le verdict, le technicien belge croit encore à son étoile et cultive son jardin, contre vents et marrées.

Il ne cesse de répéter ces derniers jours que le match contre la Zambie est pris très au sérieux. Le Cameroun n’a pas encore dit son dernier mot et ambitionne d’occuper la deuxième place derrière le Nigeria déjà qualifié.

Avec en plus des retombées au classement FIFA. Ce ne serait pas une mince performance dans un groupe qualificatif très difficile, devant des adversaires qui ont chacun remporté au moins une CAN. Après toutes ces considérations, peut-on encore considérer Zambie-Cameroun comme un match pour rien ? A chacun sa réponse.

Source: camfoot.com