La Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) fait face à des critiques après avoir sollicité simultanément deux stades pour le match Cameroun-Zimbabwe, prévu dans le cadre des qualifications pour la CAN 2025.
Une correspondance adressée à l'ONIES, rendue publique, montre que la FECAFOOT a demandé l’utilisation du stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé pour la rencontre.
Cependant, plusieurs sources affirment que la même Fédération aurait déjà informé la Confédération africaine de football (CAF) que le match se tiendrait au stade de Japoma à Douala.
Cette situation a suscité des réactions parmi les observateurs du football camerounais. Le journaliste Alain Denis Ikoul a partagé son analyse sur cette apparente confusion : « La mention ‘Sous réserve de la confirmation du stade par la CAF’ dans le communiqué de la FECAFOOT n’a pas lieu d’être. La CAF ne décide pas du lieu du match dans un pays. Elle se base sur la proposition de la Fédération nationale, qui dans ce cas respecte encore les délais. »
Cette déclaration fait écho à un précédent récent, celui du match Cameroun-Namibie, où un changement de lieu avait été effectué à la dernière minute pour Garoua.
Cependant, pour le match contre le Zimbabwe, il semble que la FECAFOOT ait déjà pris sa décision en faveur de Japoma depuis plusieurs semaines.
Selon des sources fiables, des agents auraient même été envoyés inspecter et photographier la pelouse de Japoma, confirmant qu'elle est prête à accueillir la rencontre.
Alain Denis Ikoul déplore cette stratégie : « La lettre adressée à l’ONIES, partagée dans l’espace public, vise à manipuler l’opinion. La FECAFOOT veut donner l’impression d’avoir opté pour Yaoundé par souci de paix, avant de finalement blâmer la CAF pour un changement en faveur de Douala. Or, la CAF ne choisit pas le lieu du match. Tous les stades camerounais sont homologués, y compris Nfandena et Kouekong, et Japoma a été déclaré prêt depuis le 19 octobre. »
Selon Ikoul, il s'agit d'une tentative de la FECAFOOT de feindre une réconciliation ou de plaire à divers acteurs tout en masquant des décisions déjà prises.