Cette question se pose depuis le retour de la délégation interministérielle qui s’est rendue au stade de Limbé il y a près de deux semaines afin de voir le niveau d’avancement des travaux.
Décidemment le Cameroun ne veut pas trancher avec les vieilles habitudes à savoir ne jamais tenir les délais quand il s’agit des grands travaux. Tous les observateurs avertis, après la sortie du Minsep qui était sorti de ses gongs pour dénoncer les sociétés retenues pour réaliser les travaux de finalisation de ce stade retenu pour abriter certains matches de la prochaine Coupe d’Afrique. A en croire le ministre des sports et de l’éducation physique, le rythme avec lequel ces travaux sont réalisés s’il ne va pas en s’accélérant risque aboutir à la mise hors course du Cameroun pour ce qui est de l’organisation de cet événement majeur qu’il avait acquise au prix des sacrifices de dirigeants sportifs.
Alors que cet évènement est l’une des grandes attentes du Président de la république au cours de cette année 2016, beaucoup d’analystes croient que cette organisation peut échapper au Cameroun au regard de l’inertie qui habite notre administration. Plus grave les structures chargées de livrer ces chantiers s’illustrent par une lenteur déconcertante quant à l’exécution des travaux.
En fait, le Cameroun avant d’aller solliciter l’organisation de la Can 2016 devait savoir au préalable que les infrastructures devront être prêtes à partir du moment où les missions d’inspection de la Caf d’abord et de la Fifa vont séjourner au Cameroun afin d’évaluer les infrastructures.
A quelques mois de l’arrivée de ses contrôleurs la panique semble s’emparer de tous les secteurs techniques impliqués dans le parachèvent du stade de Limbé tant il est vrai que celui de Yaoundé lui-même reste à finaliser. Autant le dire la prochaine Can féminine est un test pour le pays de Roger Milla. Si le Cameroun fait une organisation au rabais comme cela semble se dessiner à l’horizon, l’organisation de la Can masculine de 2019 risque d’être retirée.
Toute chose qui ne sera pas d’ailleurs du goût du chef de l’Etat Paul Biya qui tient à ce que son pays abrite ces rendez-vous. Pour éviter cette honte au pays africain qui a l’un des palmarès les plus éloquents sur le plan footballistique, les autorités doivent se surpasser afin de mettre la pression sur les sociétés chargées de finaliser les travaux du stade de Limbe pour que cet événement ait lieu au Cameroun.
Parce qu’il convient de dire que la Caf avait permis le report de quelques mois de cet événement pour donner au Cameroun une marge supplémentaire de temps pour se doter enfin les moyens pour organiser cette compétition. En attendant les résultats de délégation interministérielle qui s’est rendue à Limbe hier il y a lieu de craindre son rapport à l’heure où le compte à rebours pour le début de cette compétition est lancée.