Invité à l'Élysée pour un déjeuner avec Emmanuel Macron et le nouveau président du Liberia George Weah, Kylian Mbappé avait tenu à rappeler ses origines africaines et son engagement pour le développement du sport sur le continent africain. Pour souligner sa disponibilité à aider le continent il a précisé en substance : "Je vais mettre toute l'énergie possible pour aider au maximum. Même si je suis français, j'ai des origines africaines.
Pour moi, aider le sport africain à se développer est quelque chose qui me tient à cœur." Ces propos pourtant très sympathiques ont été tournés en dérision par l’international camerounais Benoit Assou-Ekotto qui a écrit sur twitter :
<< ces joueurs européens d’origine africaine qui tiennent l’Afrique dans leur cœur et qui veulent aider le sport africain bla bla bla tout en s’empressant de jouer pour une sélection européenne vous me faites doucement rire... mais ça fait bien les bonnes causes..>>
Pour répondre aux propos de Benoît Ekotto, l’international franco-camerounais Kylan Mbappe lui a rappelé la bagarre qui l’avait opposé à Benjamin Moukandjo durant un match de la coupe du monde 2014 , en lui lançant cette réplique non dépourvue d’humour et de sagacité :
<< Ces joueurs africains qui tiennent l’Afrique dans leurs cœurs et qui veulent aider le sport africain bla-bla-bla bla tout en se battant avec un coéquipier sur la scène internationale en 2014.... Vous me faites doucement rire...mais ça ce sont vos valeurs >>.
Cette polémique soulève une interrogation : Comment doit-on aimer l’Afrique ? Est-on obligé de jouer pour une sélection africaine pour donner la preuve de son attachement au continent ? Est-il utile de rappeler qu’on peut porter le maillot des bleus tout en restant utile à l’Afrique dans d’autres domaines ?
D’autres nous diront qu’il faut vivre sur le continent pour démontrer qu’on avait poussé jusqu’au bout son amour pour l’Afrique. Si c’était vrai on le saurait déjà en observant le vécu quotidien de nos compatriotes installés au pays. Or sur ce propos la satisfaction n’est pas à l’ordre du jour. Du ministre au policier en passant par l’infirmier tous se moquent de l’intérêt général. Que dire des journalistes, cette faune inondée de prostitués prêts à dîner avec tous les pouvoirs et trop forts lorsqu’il faut insulter la diaspora ?