Le Cameroun est devenu pour Claude Le Roy un pavillon de chasse, tel ceux que les rois de France visitaient tous les cinq ou dix ans, entre secrets d'alcoves et jours de plaisance.
Annoncé chaque fois que le pays de Joseph Antoine Bell est pitoyablement à la recherche d'un nouveau mercenaire, " sorcier blanc " ou faiseur de miracle, il est l'un des serpents de mer de l'histoire des Lions indomptables.
Pour argument massue, on brandit en guise de trophée, les fameuses campagnes d'Égypte 86 ( finaliste ) et du Maroc 88 ( champion ). Et une acclimatation naturelle, telles des pommes de France à Dschang, aux climats houleux du monde du foot au Cameroun.
Ce qu' on oublie de dire, c'est que tous ceux qui ont été découverts, révélés ou mis en selle par Le Roy, sont désormais majeurs et vaccinés. Ils ont même pour certains célébré leurs jubilés et sont désormais des entraîneurs qualifiés.
Mais on le sait, comme pour pas mal de choses ou de produits au Cameroun, ce qui vient d'ailleurs est toujours, même de second choix, plus chic. Et les anciens pousses de Le Roy devenus coachs ont le très convoité titre " d'interimaire ".
Et puis, il faut le dire : les Lions indomptables sont devenus une belle boutique de souvenirs.