Le manager sélectionneur a justifié ses choix en prélude aux matchs contre l’Ile Maurice et la Libye. Rigobert Song confesse ses «erreurs»
«Je suis en train d’apprendre. Je vous ai dit tout à l’heure, il y a eu beaucoup d’erreurs, beaucoup de manque de vigilance sur certains points», a confessé Rigobert Song Bahanag, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée hier à Yaoundé. Au sujet de la sélection dont il a la charge et qui ne semble pas rassurer. C’est que les résultats de l’équipe nationale ne rassurent pas depuis qu’il a remplacé Antonio Conceiçao : 4 victoires, 5 nuls et 7 défaites. Même si le technicien en chef de la sélection nationale rappelle que «j’ai atteint mes objectifs qui étaient de qualifier le Cameroun pour la Coupe du monde» 2022, évoquant son premier match à la tête des Lions indomptables, il reste que 18 mois après, l’homme qui sauva in extrémis le Cameroun en Algérie sur le chemin du Qatar, a dû attendre le dernier match des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023, pour arracher le ticket du Cameroun, le dernier du rendez-vous ivoirien. Et dans les matchs éliminatoires, l’homme continue de maintenir un mauvais tempo, des défaites. «Je sais que vous êtes beaucoup restés sur les défaites, mais on ne m’a pas demandé de gagner les matchs amicaux», réagitil. Certes «je sais que sur le plan moral c’est bien, mais ça fait partie de la préparation. Je sais ce que je cherche», essaie-t-il de rassurer. Le patron du banc de touche des Lions indomptables n’a pas échappé aux critiques au sujet de l’instabilité de son ossature. Se souvenant de l’époque de gloire à laquelle l’ancien capitaine des Lions indomptables a appartenu. Lui qui la dernière fois a indiqué être en quête d’une solution pour ce problème. «Ce n’est plus pareil. On ne peut pas revenir en arrière. Les conditions ne sont plus les mêmes et ce ne sont plus les mêmes personnes», a-t-il rappelé, aux « nostalgiques» qui soulignent qu’autrefois le Cameroun avait une sélection composée de joueurs qui faisaient l’unanimité sur l’équipe type, à quelques exceptions près.
«Ce ne sont plus les mêmes profils ; on ne peut plus avoir par exemple des latéraux comme à l’époque. Je ne sais pas s’il faut citer les noms. On avait les Njitap», a-t-il souligné, reconnaissant que «de l’extérieur vous pouviez donner l’équipe-type». L’homme est clair : «pour le moment, je ne peux pas vous donner le 11 entrant, parce que nous sommes toujours… J’ai utilisé beaucoup de joueurs. Et puis, il peut y avoir des blessés, il peut y avoir des joueurs suspendus aussi. Et on ne pourra pas les appeler», a-t-il titubé. «Nous nous adaptons aux joueurs que nous avons et nous faisons avec eux», a-t-il avoué. Bref «le plus important depuis que je suis dans cette équipe, c’est de créer une équipe compétitive», a-t-il laissé entendre finalement. De toutes les façons, «je suis à la recherche des solutions à votre problème et je pense que dans les 24 joueurs que j’ai sélectionnés, vous verrez bien que chaque compartiment correspond à ce qu’on recherchait», optimise-t-il. Pour le reste, ce sont 24 joueurs qui ont été retenus pour la double confrontation entre le Cameroun et l’Ile Maurice et la Libye, prévus à Douala et à Benghazi en Libye respectivement les 17 et novembre prochains. «Le plus important dans un match c’est de gagner», philosophe Rigobert Song. En rappelant les deux autres issues possibles dans un match : le nul et la défaite. Quoi qu’il en soit, l’homme qui jusqu’ici n’a qualifié le Cameroun qu’en dernier match, voire dans les toutes dernières secondes du dernier match, sait que, «aujourd’hui, je n’aurai plus droit à l’erreur». Promettant que «ces deux matchs, ça ne va plus être dans les dernières secondes, les dernières minutes comme vous l’avez dit». Mieux, «je voudrais rassurer les Camerounais : vous verrez une équipe compétitive et qui sera capable de pouvoir faire la différence à tout moment. Je suis convaincu de mon effectif et je sais qu’on n’a plus droit à l’erreur». En clair, «que les Camerounais ne stressent pas!», a-t-il conclu.
"/>