Depuis l’annonce de la Fédération camerounaise de football par l’entremise de son président Samuel Eto’o Fils de la résiliation de son contrat avec la Fécafoot, l’habilleur français fait feu de tout bois pour ne pas perdre son contrat. Il annonce déjà l’assignation de la Fécafoot en justice.
Le feuilleton entre l’équipementier des sélections nationales du Cameroun et fabricant d’équipements sportifs français, Le Coq sportif vient de s’ouvrir avec l’annonce de la saisine des juridictions compétentes par l’équipementier. C’est ce qui ressort de la correspondance du président de Le Coq sportif datée du 2 août 2022 qui circule abondamment dans les réseaux sociaux depuis la fin de la semaine dernière et qui semble prendre l’opinion publique à témoin puisqu’elle n’est pas adressée à la Fécafoot avec laquelle Le Coq sportif est désormais en bisbilles. Mais, Marc-Henri Beausire, le président de la firme française, ne fait pas mystère de sa volonté d’attaquer la Fécafoot en justice pour « rupture de contrat abusive ».
Une issue qui n’a surpris personne, puisque fait suite à une série de correspondances, qui cette fois avaient pour destinataire la Fécafoot après que cette dernière ait annoncé en date du 6 juillet 2022, la suspension de sa collaboration avec le Coq sportif. Dans la foulée, la Fécafoot lançait un appel à candidature pour la sélection d’un équipementier pour ses sélections nationales. C’est ainsi que dans sa dernière correspondance qui sonne comme le cri du désespoir d’un condamné à mort, MarcHenri Beaussire indique : « Nous avions souhaité vous placer en copie d’une lettre recommandée adressée à la Fécafoot le 11 juillet 2022 denier, concernant la volonté de cette dernière de mettre un terme à la collaboration avec notre marque, à l’issue de la Can féminine TotalEnergies 2022, en résiliant unilatéralement le contrat d’équipementier nous liant depuis le 10 janvier 2020 » écrit le président Beausire qui poursuit : « nous n’avions pourtant pas manqué, à cette occasion, d’attirer l’attention de la Fécafoot quant au caractère nécessairement fautif et abusif d’une telle résiliation, dans la mesure où nous n’avons manqué à aucun engagement contractuel qui nous incombait en qualité d’équipementier de la fédération camerounaise depuis plus de trois ans. » Poursuivant sa plaidoirie, le patron de Le Coq sportif indique que « nous avons enfin invité cette dernière, aux termes dudit courrier, à reconsidérer sa position en renonçant à se prévaloir de cette résiliation. L’ensemble de nos démarches sont malheureusement restées vaines et la Fécafoot a choisi de communiquer sa volonté de mettre fin à notre collaboration par voie de presse et de lancer un appel d’offre visant la désignation du nouvel équipementier. »
ELEMENTS OBJECTIFS
En s’arrêtant seulement à ce niveau de la correspondance du patron de Le Coq sportif, la première question qui vient à l’esprit est celle de savoir si la Fécafoot est autant suicidaire pour s’engager sur cette voie de la résiliation si elle n’avait pas d’éléments objectifs qui l’ont décidé à passer à l’acte alors qu’elle aurait pu attendre l’échéance de décembre 2023 qui marque la fin dudit contrat ?
Pour ceux qui côtoient ce dossier, l’on évoque le fait que dès son arrivée à la tête de la Fécafoot, Samuel Eto’o Fils n’aurait pas retrouvé trace de ce contrat. Pire, il aurait sollicité l’équipementier pour que ce dernier lui apporte une copie dudit contrat. Ce qui a trouvé une fin de non-recevoir de la part de l’équipementier aujourd’hui pleurnichard. Pourtant, si l’on s’en tient au principe de la continuité du service public, ce document devrait être le premier document posé sur sa table de travail.
Et que dire donc de l’ancienne équipe ? Aurait-elle des choses à cacher au point de laisser que son successeur s’engage dans une voie suicidaire pour la Fécafoot ? Des questions et bien d’autre qui confortent l’opinion dans sa perception qu’il y a anguille sous roche.
Et donc, lorsque le président de Le Coq sportif menace en indiquant qu’« une décision judiciaire favorable à notre marque, ce dont nous ne doutons pas, et que nous ne manquerons pas de faire exécuter, y compris dans le cadre de l’organisation de la prochaine coupe du monde au Qatar et ce dès lors que la Fécafoot viendrait à désigner un nouvel équipementier - que nous ne manquerons pas d’assigner - afin de faire respecter les droits dont nous sommes titulaires au titre du contrat irrégulièrement résilié », nombreux sont les observateurs qui applaudissent des 2 mains dans l’espoirs que toute la vérité sera enfin connue au sujet de ce contrat resté longtemps, un mystère.
D’ailleurs, des sources crédibles indiquent déjà que cette plainte de Le Coq sportif n’inquiète nullement le président de la Fécafoot qui est dans l’attente des hostilités. Tout au contraire, c’est une aubaine, elle va permettre de mettre à nue toute la mafia autour du contrat signé entre l’ancien exécutif fédéral et l’équipementier français. Selon ces sources, c’est l’ancien président de la Fécafoot qui avait procédé à toutes les négociations avec son ami d’enfance Yannick Noah. C’est l’un des scandales de la présidence de Seydou Mbombo Njoya, aussi l’un des secrets le plus et le mieux gardés. En outre, le partenariat entre la Fécafoot et le Coq sportif est une histoire chimérique que les responsables de la Fécafoot ne veulent pas ébruiter pour le moment. Toutefois, il apparait selon des sources que, le contrat signé consistait en la fourniture par Le Coq sportif des équipements aux différentes équipes de notre équipe nationale, et d’un financement annuel qui s’élèverait à 250 millions de Fcfa. Où atterrissait donc cette minable somme tant il est vrai que plus de 6 mois après son arrivée à la tête de la Fécafoot, Samuel Eto’o n’a pas vu l’ombre de ce cet argent de poche ? Plus grave, à la récente Can féminine TotalEnergies 2022, les Lionnes arboraient des équipements destinés aux hommes. Tout le monde a pu s’en rendre compte. Cerise sur le gâteau et surprise renversante, pour sa campagne qatarie, la direction de Le Coq sportif a balancé une facture proforma avec les prix de maillots, shorts et bas.
L’on parle d’un maillot à 140 euros, un short à 60 euros et les bas à 50 euros. En Français facile, le Cameroun devait acheter ses équipements chez son équipementier. Du jamais vu dans la planète du football mondial moderne. Dans la foulée, il est dit que Le Coq sportif vendait des équipements estampillés Lions indomptables sur toute la planète sans reverser les royalties à la fédération. Vivement ce fameux procès pour que ce dossier maffieux soit enfin mis à nu. Seydou pourra peut-être exhiber sa nationalité italienne qu’il ne craint rien. Mais qui sait ? Affaire suivre.