Menu

Curieuse analyse de Joseph Antoine Bell sur la CAN 2019

Joseph Antoine Bell, Consultant De RFI Le Cameroun doit selon lui tenir son engagement et organiser la CAN 2019

Mon, 14 Aug 2017 Source: cameroon-info.net

L’ancien gardien des Lions Indomptables pense que le Cameroun doit absolument tenir cet engagement en 2019 malgré ses difficultés sur le plan économiques.

Place une nouvelle fois sous ajustement structurel au mois de juin 2017 par le Fonds monétaire international (FMI), le Cameroun connait d’énormes difficultés sur le plan économique. Pour réaliser les nombreux chantiers liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 qui lui a été attribuée en 2014, le pays a contracté des dettes importantes auprès de plusieurs institutions financières et partenaires étrangers.

Une situation financière précaire couplée à nombre d’autres problèmes sociaux qui inquiètent plusieurs compatriotes qui ont fini par penser que l’organisation de la plus grande messe du football africain ne devrait en rien constituer une priorité pour le pays des Lions Indomptables. Joseph Antoine Bell, ancien lion indomptable s’est radicalement désolidarisé des tenants de cette thèse lors de son passage dimanche, à l’émission « Droit de Réponse » sur Equinoxe Télévision.

« Tous ceux qui se posent cette question sont à plaindre. Vraiment, tous ceux-là sont à plaindre. Vous avez déjà été aux Etats-Unis ? Il y a plus de 30 millions de pauvres dans la rue mais ils vont à la lune, ils vont en mars. Vraiment, ceux qui se posent ce genre de question c’est comme nous dire que comme il y a des malades au Cameroun, tous ceux qui sont bien portants ne doivent plus vivre », soutient l’ancien gardien de but pour qui la CAN fait partie de la vie. Le Cameroun doit selon lui tenir cet engagement au lieu de « commencer à dire qu’il ne faut pas faire la CAN parce qu’il y a tel autre sujet… »

Joseph Antoine Bell n’est également pas d’accord avec ceux qui estiment que les villes camerounaises devant abriter les différentes poules de la compétition ne sont pas prêtes sur le plan infrastructurel (stades, routes, hôpitaux de référence, salubrité et aménagement urbain…). « J’ai entendu des gens dire des choses qui sont de vraies sottises. J’ai été à la CAN chez les autres. Vous savez où se trouve Sikasso ? Vous savez où se trouvent Lubango ? Vous savez où se trouve Ebebeyin ? Vous n’avez pas encore vu sur les Ben skin (mototaxis, Ndlr) des gens qui n’ont pas notre couleur de peau ? Dans nos villes ? Jamais un dirigeant de la CAF ne sera sur un Ben skin, jamais une équipe de foot ne sera sur un Ben skin. Le Racing de Bafoussam, quand il va jouer, il n’est pas sur un ben skin. Les arbitres quand ils vont arbitrer le match du Racing ne sont pas sur un ben skin. » Rassure-t-il avant d’ajouter : « Si on écoute tout ce qui se dit, on ne fait plus rien d’autre que de s’occuper des malheurs. Pensons à la vie ».

Si Bell reconnait néanmoins que la pression qui pèse sur le Cameroun par rapport à l’achèvement des nombreux chantiers relatifs à cette compétition risque de favoriser des malversations et détournements massifs, il appelle à ce que « notre rejet des malversations ne nous pousse à dire qu’il ne faut pas de CAN du tout ».

Source: cameroon-info.net