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Cyclisme camerounais : le regain

Lahsaini Mouhssine Wins Grand Prix Chantal Biya 2015 Mkpatt Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Tue, 20 Oct 2015 Source: cameroon-tribune.cm

La 15e édition du Grand prix cycliste Chantal Biya s’est achevée, le 18 octobre dernier, sur la victoire d’un Marocain, en l’occurrence Lahsaini Mouhssine.

Le Cameroun, qui rêvait de conquérir cette course qui lui échappe depuis la victoire de Yves Ngue Ngock en 2013, se contentera de deux victoires d’étapes. Pourtant, au-delà de cet échec, il y a des raisons de se satisfaire d’un certain dynamisme du cyclisme camerounais depuis près d’un an.

Et alors que la saison tire vers sa fin, il ne serait pas inutile de jeter un regard rétrospectif sur la valeur de la petite reine aujourd’hui. Ce d’autant plus que la discipline sort de plusieurs années agitées par des batailles pour le contrôle de la fédération, avec un impact certain sur le plan sportif.

Justement, le premier constat est que les choses ont quelque peu évolué, notamment en ce qui concerne la multiplication des courses. Le Cameroun tient toujours ses deux principales compétitions : le Tour cycliste international du Cameroun et le Grand prix Chantal Biya.

Ceux-ci ont d’ailleurs été réintégrés dans le calendrier 2016 de l’Union cycliste internationale en raison d’un léger mieux observés dans leur organisation. Les plaintes quant aux transbordements, à la nutrition et autres ne sont plus aussi récurrentes. Mais cette année, on est allé bien au-delà avec des courses organisées à travers le pays dans le cadre du championnat national, dont le vainqueur, Hervé Raoul Mbah, a été sacré en juin dernier.

Au cours du même mois, on a également eu droit à la course nationale. Le public de Yaoundé a, pour sa part, pu renouer avec les courses de nuit, dans le cadre de la «kermesse d’Ongola » après 15 ans. Une compétition baptisée « Entraînement collectif » a aussi été lancée cette année. En termes de visibilité, la Fécacyclisme s’est déployée sur de nombreux fronts, question de s’attirer les faveurs de promoteurs et autres sponsors.

La communication autour de la discipline connaît également une certaine vitalité, comparée à d’autres fédérations. Sur le plan africain, les cyclistes camerounais tardent à s’imposer mais les résultats sont encourageants. Le Cameroun a terminé par exemple 5e au classement général du dernier Tour de Côte d’Ivoire. Kamzong Abossolo, vainqueur du dernier Tour du Cameroun, Geremie Nzeke, Hervé Mbah Raoul ou encore le capitaine Damien Tekou sont aujourd’hui les figures de proue, chargés de vulgariser la petite reine auprès des pratiquants et du public.

Mais n’allez pas croire que tout est rose pour le cyclisme camerounais. De gros efforts restent, en effet, à déployer au niveau organisationnel en ce qui concerne les courses internationales. Il faudrait bien passer une étape supplémentaire pour attirer des équipes plus prestigieuses. De plus, le chemin vers la professionnalisation du cyclisme est encore long, d’autant qu’il passe par la redynamisation des clubs. SNH Velo club est actuellement le principal animateur du cyclisme camerounais et il est clair que cette écurie a besoin d’appui.

La mort d’Ecam placages vélo club et d’autres équipes du même acabit explique en partie la léthargie dans laquelle se trouvait la discipline. C’est dire qu’un accent particulier doit être mis sur la formation et la structuration des clubs. Mais pour cela, il faudrait que les Ligues régionales s’impliquent un peu plus, puisqu’elles sont presque invisibles sur le terrain. Dans tous les cas, Honoré Yossi et son équipe disposent encore de deux ans pour donner un véritable coup d’accélérateur à la discipline.

Source: cameroon-tribune.cm