Dans une interview le président de la FECACYLISME dresse un petit bilan du 14è tour international du Cameroun à 48 heures de la clôture.
Nous sommes à deux jours de la fin de l’édition 2017 du Tour du Cameroun. Quel bilan pouvez-vous en faire ?
Le tour, sur le plan organisationnel, s’est très bien passé. Nous avons également eu une compétition très relevée, les moyennes sont à 40, 42km/heure. Ce qui est une très bonne chose. Sur le plan de la sécurité, c’était aussi bien. Sur le plan du tourisme, nous avons visité des villes comme Limbe ou Kumba et avons démontré que le Cameroun est un pays visitable, c’est un pays où le Chef de l’Etat a institué la paix où les gens vaquent à leurs occupations sans difficulté aucune.
Mais jusqu’ici, les coureurs camerounais n’ont pas toujours remporté la moindre étape. Comment comprendre cela ?
C’est vrai que jusque l’équipe camerounaise n’a pas gagné d’étape jusqu’à présent et que probablement, ne remportera pas le maillot jaune. Mais il faut savoir que c’est une équipe rajeunie à environ 50%. Cela dit, nous espérons que nos enfants pourront gagner au moins une étape, nous y travaillons tous les jours.
Certains coureurs comme le français Vincent Graczyck (Club de la défense), qui en est à sa 11è participation aux courses camerounaises, s’accordent à dire que la compétition cette année est très relevée avec des équipes aguerries telles Bike Aid, le Maroc ou le Rwanda. C’est aussi votre avis ?
Ce n’est pas un hasard. C’est la fédération qui a invité ces équipes. Nous avions le choix d’inviter des équipes comme le Tchad, la RCA, bref, ces pays où le cyclisme n’est pas développée. Mais nous avons choisi d’inviter des équipes d’un niveau très relevé. Cela permettra à nos enfants qui sont en pleine période de transition, de pouvoir se jauger et de savoir comment procéder à l’avenir pour gagner le tour, comme en 2015 par Kamzong Abossolo. On doit se remettre en question pour pouvoir à nouveau le gagner. Mais nous sommes très fiers qu’aujourd’hui, tous les connaisseurs du vélo affirment que le Cameroun abrite un tour très relevé.
Si jusqu’ici tout s’est bien passé, on a cependant constaté l’absence de contrôles anti-dopage depuis le début de la compétition. N’est-ce pas une fausse note ?
A ce propos, je voudrais d’abord repriser quelque chose : je n’ai jamais accusé un cycliste africain ou européen. Simplement, je regrette le fait qu’il n’y ait pas sur le tour jusqu’à présent, une structure qui puisse faire des contrôles anti-dopage. Je le répète donc, mon souhait aurait été de voir l’organisation camerounaise de lutte contre le dopage dans le tour pour faire son travail. Je formule donc le voeu que cette structure puisse être avec nous avant la fin du tour.