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Décès de Patrick Ekeng: Il y a eu négligence selon le Dr William Ngatchou

Dr William Ngatchou Le médecin des Lions Indomptables, Dr William Ngatchou

Sat, 7 May 2016 Source: cameroon-info.net

Le spécialiste de la médecine du sport, et médecin des Lions Indomptables, dénonce la prise en charge dont a bénéficié Patrick Ekeng après s’être écroulé au stade.

Les causes de la mort de Patrick Claude Ekeng ne sont pas encore élucidées. Le footballeur de 26 ans est mort le 6 mai 2016, après s’être effondré à la 69e minute du match du championnat de première division de Roumanie, entre son club le Fc Dimamo de Bucarest et Viitorul Constanta. Transporté à l’hôpital, il n’a pas pu être sauvé.

En attendant les résultats de l’autopsie qui sera faite, l’opinion publique camerounaise s’interroge sur les circonstances de ce décès, 13 ans après la disparition tout aussi subite et tragique de Marc Vivien Foé. L’un des pionniers de la médecine sportive au Cameroun a été joint au téléphone par la RTS, une radio urbaine émettant à Yaoundé.

Si Dr William Ngatchou refuse de parler d’erreur de la part du staff médical qui a géré les cas Ekeng. Le chirurgien cardiaque reconnait cependant qu’il y a eu une négligence. «J’ai regardé près de trois minutes de la vidéo du décès de Patrick Ekeng. Je ne suis pas vraiment surpris qu’un joueur s’écroule en plein match de football.

C’est choquant de le voir en mondovision, mais il faut savoir que, selon les statistiques, environ 1000 footballeurs s’effondrent de cette manière chaque année surtout dans les stades des championnats amateurs», a dit le Camerounais qui vit en Belgique.

Mais dans la suite de son propos, le médecin des Lions Indomptables regrette la prise en charge dont a bénéficié le Camerounais. «En revanche, ce que je ne comprends pas, c’est la réaction des différentes équipes médicales.

Lorsqu’un joueur s’écroule sans avoir eu de contact avec un autre, il ne faut même pas attendre l’autorisation de l’arbitre pour rentrer sur l’aire de jeu. Il faut immédiatement effectuer des massages cardiaques et apporter un défibrillateur. Rien de cela n’a été effectué», note-t-il.

Tout en reconnaissant qu’il est prématuré de penser que ces gestes auraient sauvé la vie de Patrick Ekeng, Dr Ngatchou indique qu’ils permettent dans certains cas d’éviter des décès.

Source: cameroon-info.net