"C'est ma maison, la maison des joueurs. Là où il faut être en sécurité, oser parler de tout. C'est un bien meilleur environnement." Ces mots de Marc Brys au New York Times illustrent parfaitement sa vision révolutionnaire du vestiaire des Lions Indomptables. Une approche qui tranche avec les habitudes passées et qui a nécessité des garanties contractuelles spécifiques.
"Dans le passé, les gens sautaient dans le vestiaire, alors je l'ai bloqué dans mon contrat", révèle le sélectionneur belge. Une décision forte qui traduit sa volonté de créer un espace protégé, propice au développement d'une véritable cohésion d'équipe. Cette sanctuarisation du vestiaire, inhabituelle dans le contexte camerounais, s'inscrit dans une approche plus large de professionnalisation.
Les résultats parlent d'eux-mêmes : six matchs sans défaite, une qualification pour la CAN et une position de leader dans les éliminatoires de la Coupe du monde. Des succès qui valident la méthode Brys, mais qui ne satisfont pas pleinement le technicien belge : "Je veux progresser, je veux que mon équipe continue à se respecter et je leur demande toujours de s'améliorer. Je ne suis pas assis sur mes lauriers ; j'aime mon travail et je travaille dur aussi."
Cette exigence permanente se reflète dans son management quotidien : "Si vous pensez simplement que tout ira bien sans effort, vous serez mort. Perdez quelques parties et les gens vous crieront dessus. Nous devons performer et nous le ferons."