Mouelle Kombi, juge et partie
L’exécutif sortant de la Fédération camerounaise de volleyball annonce le scrutin du bureau exécutif pour ce samedi, alors que le ministre des Sports a déjà confirmé Bello Bourdane comme le nouveau patron du volleyball du camerounais.
L’actualité sportive de ce weekend sera principalement marquée par l’élection à la Fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley). Scrutin annoncé pour le 4 février prochain à l’issue de laquelle l’on connaitra l’identité du successeur du président sortant, Julien Serge Abouem, candidat à sa propre succession. Sauf que bien avant ces assises prévues à Yaoundé, les signaux indiquent déjà une après-élection sur fond de tensions. Et pour cause, depuis plus de deux semaines, un bureau exécutif parallèle de gestion du volleyball camerounais a vu le jour. Chapeauté par Bello Bourdanne, élu président de la Fédération, ce dernier résulte d’une assemblée générale tenue le 20 janvier dans la salle de conférence du ministère des Sports et de l’Education physique. Lequel a été adoubé par le patron des sports camerounais Narcisse Mouelle Kombi. Pourtant, ladite assemblée avait été interdite de manifestation par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 3e. En effet, dans une correspondance signée le 30 janvier à destination des délégués régionaux, le Minsep rend public l’annuaire homologué des fédérations sportives civiles nationales, non sans indiquer chaque président de fédération. Dans cette liste, l’on peut clairement lire au 35e rang, le nouveau président de la Fédération camerounaise de volleyball dénommé Bello Bourdanne.
Un acte du patron du sport camerounais qui survient quelques après avoir saisi le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) Kalkaba Malboum, à l’effet de l’informer que le volleyball camerounais tient un nouveau bureau conduit par Bello Bourdanne. De fait, c’est en cette qualité que ce dernier a participé à la réélection du président du Cnosc de la semaine écoulée. Or, selon les statuts et règlements de la Fédération internationale de volleyball association (Fivb) précise que les élections au sein des Fédérations sportives civiles nationales sont organisées par les bureaux fédéraux sortants. Ce qui n’a pas été le cas pour l’élection de la fraction Bello Bourdanne qu’ignore l’équipe de Julien Serge Abouem. Si le bureau sortant de la Fecavolley dit garder jusque-là de bons rapports avec sa tutelle, l’exécutif de la « Refondation », il entend entreprendre toutes les démarches juridico-sportives après le scrutin de samedi prochain pour que justice soit faite dans ce que Serge Abouem a qualifié de « mariage entre nos amis du Minsep et leurs petits copains ».