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De quoi souffrent réellement Bassogog et Moukandjo ?

Bassogog Moukandjo Souffrance.png Christian Bassogog et Benjamin Moukandjo souffrent d'une injustice chronique

Tue, 28 Aug 2018 Source: Franck Berlio

Capitaine exemplaire de l'équipe nationale du Cameroun depuis septembre 2016, Benjamin Moukandjo n'est pas retenu pour le prochain regroupement des Lions Indomptables ainsi que le meilleur joueur de la CAN 2017 Christain Bassogog. Ces absences qui suscitent tant d'incompréhension s'agiraient d'un opprobre et d'un complot ourdis par des individus tapis dans l'ombre. Explications.

A la découverte de la première liste de Clarence Seedorf à la tête de l'équipe nationale du Cameroun, les grands absents ne sont autres que le capitaine Benjamin Moukandjo et Christian Bassogog. Ça suscite de nombreux débats mais, l'absence de Moukandjo notamment était prévisible au regard des événements qui ont marqué le dernier stage des Lions Indomptables en France. Des vertes et des pas mûres ont été serinées pour expliquer l'absence de l'attaquant de Renhe dont la blessure était pourtant prouvée, approuvée et connue de tous. Dans d'un article relatif à cette actualité et intitulé "Qui veut la tête de Moukandjo", nous avons décrié ces basses manœuvres dont les résultats sont visibles et palpables aujourd'hui.

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On a coutume de dire que qui veut noyer son chien l'accuse de la rage. Ce vieil adage semble avoir pris tout son sens pour Benjamin Moukandjo et Christian Bassogog, ces deux piliers de l'attaque des Lions Indomptables du Cameroun qui viennent d'être curieusement mis à l'écart par le nouveau sélectionneur du Cameroun sans que personne ne puisse vraiment l'expliquer. Si ce n'est Clarence Seedorf pour qui, le championnat Chinois qui a pourtant connu des avancées considérables et significatives ces dernières années ne vaut pas grand chose à en juger par le fait qu'il ait décidé de se passer des services des joueurs camerounais qui y évoluent aussi performants soient-ils. Si le championnat chinois n'était pas compétitif comme le souligne l'ancien milieu des Oranges aurait-il pu placer huit joueurs d'envergure à la dernière coupe du monde ?

L'incompréhension que suscite cet argument donne donc le sentiment qu'il est prescrit et instrumentalisé dans le seul et l'unique but de régler les comptes et de salir gratuitement l'image de ces deux prototypes de footballeur professionnel. Ces prédateurs qui ont attendu en vain que Moukandjo notamment leur tende le bâton qu'ils escomptaient depuis des lustres, n'avaient pas d'autres choix qu'inventer ces prétextes extraordinairement fallacieux pour lui tomber dessus. Jeune capitaine qui a réussi avec brio là où ces aînés ont échoué, toujours soucieux de lisser son image aussi bien en club qu'en sélection, cet excellent professionnel reçoit paradoxalement l'opprobre au lieu des honneurs ainsi que son jeune compatriote Christian Bassogog qui a pesé de tout son poids pour que le Cameroun retrouve le toit de l'Afrique en 2017. Ca lui a d'ailleurs valu le titre du meilleur joueur de la CAN organisée par le Gabon.

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Le football ayant vocation à incarner les valeurs d'exemplarité et étant devenu une entreprise de moralisation publique et d'édification des foules, on ne peut que s'étonner de voir ces individus tapis dans l'ombre manifester une hostilité sourde envers ces deux footballeurs qui ont un passif irréprochable en équipe nationale aussi bien sur l'aire de jeu que dans les vestiaires. On aurait souhaité qu'ils ne soient condamnés publiquement que pour des actes et non par les basses manœuvres de ce régime d'injustice et d'amalgame qui s'est emparé de la fédération camerounaise de football depuis un an.

Le déclin de la sélection nationale fanion étant occasionné ces dernières années aussi par le phénomène " des joueurs bannis pour rien," et la clochardisation du brassard de Capitaine, on n'est décidément pas sorti de l'auberge.

Pour l'heure, le capitaine des Lions Indomptables ou l'ex reste un joueur exemplaire et un brillant buteur comme il le démontre ces derniers temps sous les couleurs de Renhe dont il est le meilleur buteur avec sept réalisations tandis que Bassogog, son compère de l'attaque, récite brillamment ses gammes avec Henan Jianye.

Au sortir du labo, peut-on donc se rendre à l'évidence que Christian Bassogog et Benjamin Moukandjo souffrent d'une injustice chronique dont l'antidote se trouve à la fédération camerounaise de football.

Source: Franck Berlio