Menu

Des manœuvres pour démanteler le cabinet de Tombi à Roko

Tombi A Roko Sidiki, TombiARoko Destitué Des manœuvres souterraines pour démanteler le cabinet de Tombi à Roko du centre des affaires.

Tue, 19 Sep 2017 Source: newsducamer.com

Le président du comité de normalisation Dieudonné Happi subit des pressions.

Alors qu’elle observe encore, l’équipe à Happi subit déjà la pression des plaintes et complaintes.

Une semaine déjà que le comité de normalisation a pris possession de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Mais jusqu’ici, aucune déclaration, si ce n’est le mot adressé aux cadres de la maison après la prise de contact avec les cadres de la maison, suivi du tour du propriétaire le 11 septembre dernier. Encore moins un acte fort. «Le président a donné rendez-vous dans deux semaines pour parler»,confie une source crédible.

Le temps de mieux connaître la maison et de se prendre connaissance des dossiers. Mais déjà, des bruits de couloirs signalent un mouvement du personnel à Tsinga. Une source interne annonçait la semaine dernière la libération du 2ème étage par le personnel «non essentiel». C’est ici que se trouve le cabinet du président de la Fécafoot, actuellement occupé par Me Dieudonné Happi, le président du Comité de normalisation. Les mêmes sources trahissent des manœuvres souterraines pour démanteler le cabinet de Tombi à Roko du centre des affaires.

«En réalité, avec l’annulation des élections, il faut comprendre que Tombi à Roko n’a jamais été président de la Fécafoot ; et tous les actes qu’il a posés sont annulés», analysait Thierry Ndoh, journaliste partisan d’Abdouraman Hamadou, le contestataire du régime déchu. Dans ce camp de l’opposition, on demande le départ de tout le personnel recruté par Joseph Owona, le président de la première normalisation, et Tombi à Roko qui a été élu au terme de cette première transition. En face, on estime que «le personnel recruté n’est en rien concerné par la décision du Tas. Ils sont employés et ne font donc pas partie de l’exécutif», explique Jacques Bell, juriste et défenseur de la cause du clan déchu. A défaut, les partisans d’Abdouraman Hamadou réclament l’éloignement des proches du président mis à la touche.

«Le vrai problème c’est le collège électoral »

Et l’un des plus fidèles, Faustin Mbida, est sur la sellette. Le directeur du cabinet de Tombi à Roko, communément appelé Dcc (directeur du cabinet civil), est vu comme un «pion des imposteurs» dans l’entourage du patron de la normalisation. Du coup, les «ennemis» de l’exécutif déchu souhaitent voir l’ancien secrétaire général de la Ligue régionale de football du Centre être écarté de la gestion de l’équipe transitoire. On apprend ainsi que le Dcc de Tombi à Roko devrait être mis à la disposition de la Direction technique nationale. Etienne Claude Tamo, le chef du protocole sous Tombi à Roko, un des caciques du «régime», n’a pas encore de point de chute ciblé, apprend-on, mais «il ne devrait pas rester proche du cabinet de Me Happi», assure-t-on.

La main de Blaise Moussa, le secrétaire général recruté par Tombi à Roko et que les barons de l’ancien régime voient comme un « intrus » qui « jouait double-jeu » dans la crise, est perçue dans l’ombre. Le conflit entre Blaise Moussa et les deux cadres cités plus haut, est un secret de polichinelle. Du moins Blaise Moussa n’a jamais fumé le parfait amour (s’il y en a eu) avec les éminences grises de l’ancien système. Dans la foulée, il est indiqué que Me Happi envisage de recruter quelques accompagnateurs pour son bail de six mois. «Des personnes de confiance et pour éviter d’être soupçonné de jouer le jeu d’un camp», justifie-t-on dans les couloirs de Tsinga. Alors que le même Moussa est par ailleurs mal vu par les opposants.

Ce dossier devrait être là le départ du travail de fond des normalisateurs. Lequel devrait commencer par les auditions des acteurs clé de la crise. «C’est avec nous que tout doit commencer ; c’est nous qui sommes sur le terrain, c’est nous qui connaissons les problèmes et le vrai problème n’est pas dans les textes comme on peut le croire, mais le collège électoral», prévient Ndedy Mbengue, manager de Persévérance du Nkam, un des irréductibles opposants au clan Iya Mohammed. Ce n’est que le début. Le maçon Happi est à l’œuvre. Il a six mois pour livrer le mur.

Source: newsducamer.com