Samuel Eto'o face aux acteurs du football camerounais
Les membres de la Fécafoot se sont réunis le 10 octobre dernier pour débattre des points inscrits à l’ordre du jour. Au final, le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o Fils, a reçu l'approbation de son bilan et 15 résolutions ont été adoptées.
Réunis en session extraordinaire mardi dernier au Centre d’excellence de la Caf à Mbankomo, les membres de l’assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ont adopté 15 résolutions. Parmi les plus significatives, on retient notamment l’adoption à l’unanimité, après amendements de certaines dispositions, des propositions de modifications des statuts et du Code électoral de la Fécafoot, des statuts-types des ligues spécialisées et décentralisées, des règlements généraux du code disciplinaire et du code d’éthique de la Fécafoot. En outre, le président de la Fécafoot a reçu une série de mandats, notamment celui relatif à l’achat de deux bus neufs destinés aux sélections seniors masculine et féminine et le renouvellement du parc automobile de la Fécafoot. Il y a également la construction de l’immeuble-siège de la Ligue régionale du Nord.Le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o Fils, a obtenu mandat de l’Assemblée générale, tenue, mardi 10 octobre 2023, au Centre d’Excellence de Mbankomo, de procéder à des investigations sur les constructions de stades et d’infrastructures immobilière. «L’Assemblée générale, à l’unanimité des membres présents, mandate le Président de la Fécafoot à l’effet d’investiguer et obtenir les documents relatifs aux contrats de construction des stades et autres infrastructures immobilières durant les mandats de ses prédécesseurs», lit-on dans la résolution Nº11 ayant sanctionné les assises de Mbankomo.
L’enquête prescrite par l’Assemblée générale devrait ainsi permettre à Samuel Eto’o Fils d’entrer en possession des documents relatifs auxdits contrats signés durant les mandats de ses prédécesseurs. L’ancien capitaine des Lions a aussi reçu mandat de poursuivre des investigations et éventuellement la dénon-ciation des personnes s’étant appropriées indécemment les exonérations douanières. Par ailleurs,Adolphe Nseke, président de l’Aigle du Moungo, Jérôme Kome Max, président de Dragon de Yaoundé, et Gas-pard Owona, manager du club Renaissance de Ngoumou, ne sont plus membres de l’AG de la Fécafoot. Les trois hommes déjà sous le coup d’une suspension provisoire du Comité exécutif (Comex) de l’instance, ont vu leur sanction être confirmée mardi 10 Octobre 2023 à Mbankomo. Le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o et ses pairs du Comex ont justifié cette décision par «la violation de leurs obligations visées à l’article 14 alinéas (1k) des statuts de la Fecafoot» Soulignons qu’avant même d’ouvrir la cérémonie, la Fécafoot avait fait confectionner des écharpes de couleur blanche avec un message de soutien à son président. C’est donc munis de cette pièce d’étoffe que la majorité des membres ont tenu à préciser qu’ils ne laisseront jamais tomber leur homme providentiel. C’est aussi un pied de nez à la sentence du Tribunal arbitral du Sport (Tas) qui à travers ses dernières sentences, demande à l’Ag de constater la vacance à la présidence de la Fécafoot.
Les lois et les règlements, disent ces acteurs, ne concernent finalement que quelques-uns. Pour le reste, l’on sait que les travaux se sont ouverts dans une ambiance bon enfant. Le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o Fils, en a profité pour faire son bilan à la tête de cette institution depuis son élection le 11 décembre 2021. D’après lui, il est sur la bonne voie malgré les sons discordants qui fusent de part et d’autre : «Notre sport était à l’agonie avant notre arrivée. Les stades étaient vides. Les salaires n’étaient pas toujours versés. Les sponsors dans la grande majorité avaient tourné le dos à notre fédération. L’actualité du football camerounais était jalonnée de batailles judiciaires. Plusieurs pans de notre football étaient en hibernation à savoir : le football corpo, football jeune, futsal… » Et d’ajouter : « 19 mois plus tard, le bilan est globalement positif. Sur le plan de la gouvernance, nous avons tendu la main à tous les acteurs pour construire ensemble...»
