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Doutes sur la CAN 2019: les ennemis de Paul Biya à la manœuvre

Logo CAN2019 Cameroun Le Cameroun organise la CAN 2019

Thu, 14 Jun 2018 Source: Essigan N°94

Le président a sans doute beaucoup de supporters, quelques amis aussi certai- nement. Mais il a aussi des ennemis déclarés ou non. Tout le monde n’a pas l’outrecuidance de Patrice Nganang qui, récemment, mitraillait le chef de l’Etat d’un discours venimeux, parfois un peu ordurier.

Le courage manque à certains pour se déclarer ouvertement ennemis de M. Biya. Ils savent que celui qui a encore le pouvoir peut changer la vie de quelqu’un, en bien ou en mal. Ces ennemis de l’ombre préfèrent donc endosser le manteau de l’amitié. Tout en manigançant en sourdine toutes sortes de coups bas. L’un des derniers coups bas est le fameux stade Paul Biya d’Olembe. Voilà un terrain de football prévu pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations en 2019 au Cameroun.

En principe, ce stade, toujours en construction, devrait abriter le match d’ouverture de la compétition et sans doute aussi la finale. Mais tel qu’on le construit, certains experts restent dubitatifs sur sa livraison à temps. Les travaux ont pris du retard à telle enseigne qu’on a dû recourir aux « préfabriqués » pour essayer de rattraper le temps perdu.

On sait très bien que quand on va vite, on n’est pas à l’abri des erreurs qui peuvent compromettre la qualité du travail. On aurait pu penser que ceux qui crient leur amour pour Paul Biya avec un zèle à vrai dire suspect, auraient tout donné pour que ce stade qui porte son nom, soit bien construit et livré bien avant l’heure. De telle sorte qu’on aurait eu le temps de débusquer d’éventuelles erreurs et les rectifier.

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Apparemment, ou plutôt manifestement, ce ne sera pas le cas. Il fau- drait une chance extraordinaire que ce stade soit livré 6 mois avant le début de la compétition. Jusqu’au bout, on sera sans doute en train de bricoler ici ou là. Personne n’aura donc la sérénité requise pour regarder l’ouvrage froidement. Qu’on le veuille ou non, cette manière de travailler s’apparente à un petit complot contre la très haute hiérarchie de l’Etat. On remarquera qu’à côté du stade Paul Biya, le stade Ahmadou Ahidjo n’en finit pas d’être rénové. Et on ne manquera pas de comparer les deux stades et de tirer de surprenantes conclu- sions. Que ceux qui disent soutenir Paul Biya

rera quand nous ne serons plus là. Le Président est l’autorité suprême dans un pays après Dieu. Le stade qui porte son nom doit être le meilleur. Pas une affaire bricolée dont on découvrira les malfaçons match après match. Il faut faire vite et être sérieux. Les bruits qui nous parviennent du chantier d’Olembé ne sont pas des plus rassurants.

En février dernier, le chef de projet, premier responsable technique de Piccini, l’entreprise en charge des travaux, a rendu son tablier. On n’ose pas penser un seul instant que cette démission avait des re- lents de rétrocommissions. Des gens l’ont dit. Nous ne les croyons pas mais qui peut jurer que tout cela est faux ?

Et maintenant, c’est la CAF qui dénonce les incapacités de Piccini à pouvoir réaliser les travaux. Sans nul doute qu’il y a eu des micmacs pour que cette so- ciété, illustre inconnue dans le bataillon des constructeurs de renom, gagne ce juteux mar- ché. Pardon, vite qu’on regarde bien le chan- tier du stade Paul Biya d’Olembé. Que ce soit une œuvre d’art, magnifique, solide. Crier son amour pour Paul Biya c’est bien, mais c’est mieux de le montrer. Par des actes.

Source: Essigan N°94