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Du nouveau dans l'affaire de l'éffrondrement d'un hôtel à Garoua

Hotel Effondrement Garoua.jpeg Mota-Engil a gagné le marché d'extension du stade Omnisport Roumde Adja de garoua

Fri, 14 Sep 2018 Source: camer.be

Pourquoi l’entreprise n’a-t-elle pas choisi d’utiliser des étais (supports verticaux du coffrage) métalliques à la place du bois vue la pluviométrie ? Pourquoi le coffrage a-t-il attendu plusieurs semaines avant d’être rempli ? quelles sont les états de service de Mota-Engil qui a gagné plusieurs marchés dont la réhabilitation et l’extension du stade Omnisport Roumde Adja de garoua, la construction d’un stade annexe de 1000 places couvertes et d’un hôtel 4 étoiles de 70 chambres.

A la première alerte lancée hier sur les réseaux sociaux, au sujet de l’effondrement d’un stade à Garoua, un internaute a eu cette réaction : « le Cameroun est foutu » ! pensait-il à la Can ? promptement, sur les mêmes canaux, nous avons appris qu’il s’agit plutôt d’un hôtel. Le « contact manager » de la société Mota-Engil Cameroun a publié un communiqué informant « le public que le vendredi 7 septembre 2018 peu avant 12h, le coffrage prévu pour recevoir un segment de la dalle du premier étage de l’hôtel en chantier s’est affaissé peu avant le coulage du béton. C’était pendant les tests de résistance de l’échafaudage, c’est à dire avant le bétonnage. »

Pour la société en charge de la construction de ‘l’hôtel 4 étoiles de Garoua’, « Les résultats de l’enquête menée par nos services HSE ont révélé que l’érosion causée par les eaux de pluie est la cause principale de cet incident. En effet, la structure en bois supportant le coffrage avait été construite plus de deux semaines auparavant. La forte pluviométrie enregistrée dans la ville de Garoua, associée au temps mis par le coffrage depuis sa construction ont imposé la réalisation des tests de résistance avant la mise en œuvre du béton.

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C’est au cours de cet exercice préventif que l’ouvrage support s’est affaissé. » Peut-on croire à ce communiqué ? Une chose est sûre, il a très peu convaincu au regard de la sensibilité du sujet, à quelques mois de la Can. La photo accompagnant le communiqué n’avait rien pour rassurer.

« Les normes élémentaires de construction n’ont pas été respectées. Un coffrage en bois doit pour sa réalisation prendre en compte certaines dispositions constructives et répondre à des exigences sur le plan de la qualité et de la sécurité », réagit un expert en bois qui a souhaité l’anonymat. Du coté de Mota-Engil par contre, on affirme que trouver du bois en ce moment n’est pas facile. Garoua est un chantier géant où diverses entreprises s’affairent pour être prêtes avant le jour ‘J’. La demande est supérieure à l’offre tant en gravier qu’en bois. Suffit-il de le dire ? « Le coffrage a une fonction de rigidité et de stabilité. Il doit résister à la poussée du béton sans déformation et doit rester en place sans s'écrouler. Il doit par conséquent être robuste afin de pouvoir être réemployé (10 à 20 au maximum) ». Question : Était-ce le 1er ou le 21ème emploi ?

Pour l’expert, Mota-Engil « n’a pas respecté les normes et standards internationaux du bois de coffrage. Ils parlent eux-mêmes de choisir un matériau plus robuste. Ce qui aurait pu être fait dès le départ, sachant qu'il pleut. Le moins cher coûte cher. C'est à eux de dire si ce coffrage était neuf ou usagé. camer.be. Le réemploi est limité. D'autre part, ajoute l’expert consulté, « ils auraient pu également utiliser des étais (supports verticaux du coffrage) métalliques et non en bois vue la pluviométrie ».

Contactés au téléphone par Le Messager, après avoir reçu le questionnaire et souhaités le numéro WhatsApp du journal pour répondre le plus rapidement, les responsables ont botté en touche, préférant garder le mutisme au lieu de faire droit à l’interview comme promis. Pourtant, Mota-Engil devrait communiquer. Les Camerounais n’ont pas tous apprécié cet énorme déploiement financier au moment où le pays n’arrive plus à combler les attentes d’une population qui s’appauvrit chaque jour.

Source: camer.be