En colère, Joseph Antoine Bell fustige l’hypocrisie autour des stades au Cameroun

Dans une prise de parole sans langue de bois sur Jambo FM, Joseph Antoine Bell, a exprimé son exaspération face aux critiques récurrentes concernant l'entretien des infrastructures sportives dans le pays, en particulier les stades. S'exprimant dans l'émission Onze Entrant sur Jambo FM relayée sur CFOOT, le président de l'ONIES a dénoncé l'hypocrisie de certains Camerounais qui pointent du doigt l'Office national des infrastructures et équipements sportifs (Onies), chargé de la gestion et de l’entretien des stades.

« Les Camerounais se demandent ce que l’Onies fait tous les jours parce qu'ils sont malhonnêtes », a lancé l’ancien gardien des Lions indomptables, visiblement agacé. « Qui a déjà dit que le fait d’avoir dépensé beaucoup d’argent pour construire un immeuble entretient cet immeuble ? Est-ce que l’argent de l’investissement est l’argent de l’entretien ? », a-t-il ajouté.

Joseph Antoine Bell n’a pas mâché ses mots en rappelant une réalité climatique souvent ignorée. « Qui ignore que l’humidité en Afrique, notamment chez nous au Cameroun, et l’ensoleillement font que les sièges en plastique se décolorent ? Vous ne voyez pas les immeubles publics ? Pourquoi ce seraient les stades qui seraient différents ? », a-t-il interrogé.

L'ancien international a ainsi voulu montrer que l’usure des équipements, comme les sièges dans les stades, est un phénomène naturel inévitable, aggravé par les conditions climatiques du pays.

L’ex-gardien de but a également insisté sur le principe de « l’utilisateur-payeur », rappelant que les infrastructures sportives, tout comme les autres équipements publics, nécessitent une contribution des usagers pour leur entretien. « Tous ceux qui veulent s’étonner de ce que le stade ne soit pas ceci ou cela, demandez-leur combien de fois ils sont partis dans un stade et combien ont-ils payé », a-t-il martelé. Selon lui, l’idée que les stades se maintiennent en bon état sans que les utilisateurs ne participent financièrement est tout simplement illusoire.

Joseph Antoine Bell a conclu son propos par une comparaison éloquente : « C’est bien l’État qui a construit les hôpitaux. Y a-t-il un hôpital qui fonctionne sans malade ? Et y a-t-il un hôpital qui vit sans que les malades ne contribuent ? »