L'Association Camerounaise des Agents de Joueurs de Football (CFPAA/ACAF) monte au créneau pour défendre la réputation de ses membres suite à des allégations concernant le sélectionneur national.
Dans une lettre officielle datée du 3 août 2025 et adressée à Me Tietcheu Pouamo Marcel Ghislain, avocat-conseil du Cabinet Marcel Tietcheu & Associés à Yaoundé, le président de la CFPAA/ACAF, M. Ivo Chi, demande des clarifications urgentes concernant un communiqué de presse controversé.
L'objet de cette correspondance est clair : "Demande de clarification concernant votre communiqué de presse daté du 31 juillet 2025". Ce communiqué faisait état d'accusations particulièrement graves contre Marc Peter Brys, actuel sélectionneur de l'équipe nationale du Cameroun.
Selon la lettre, le communiqué évoquait "une tentative d'escroquerie, d'extorsion de fonds, de falsification de documents et de chantage visant M. Marc Peter Brys, actuel sélectionneur de l'équipe nationale du Cameroun."
Le président de la CFPAA/ACAF exprime sa préoccupation face aux retombées médiatiques de cette affaire. "Depuis la publication de ce communiqué, mon nom a été à plusieurs reprises associé à tort à cette affaire par divers médias et commentateurs, en raison de mon rôle antérieur dans la facilitation de l'arrivée de M. Brys au Cameroun", écrit M. Ivo Chi.
Il poursuit en soulignant l'impact de ces allégations : "Et ce, malgré une déclaration publique de ma part niant formellement toute implication. Ces allégations infondées nuisent gravement à ma réputation personnelle ainsi qu'à celle de l'association que je représente."
Face à cette situation délicate, l'association affirme avoir tenté d'établir un dialogue. "Depuis deux jours, mon équipe et moi avons tenté de vous contacter avec une demande claire et légitime : que vous identifiez publiquement la personne mentionnée dans votre communiqué, afin d'éviter toute confusion et mauvaise interprétation", indique la lettre.
La CFPAA/ACAF n'est pas restée passive face à ces accusations. Selon le document, "une publication du média Sharo Lion, l'individu en question serait M. Eboué Clément Pascal Samuel, résidant en Belgique".
L'association précise : "Je tiens à préciser que nous ne sommes pas à l'origine de cette identification, et que nous ne l'avons à aucun moment accusé publiquement. Nous ne faisons que relayer une information déjà rendue publique par une source médiatique."
En sa qualité de président, M. Ivo Chi a procédé à des vérifications officielles auprès des instances footballistiques internationales. "En ma qualité de Président de l'Association Camerounaise des Agents de Joueurs de Football (CFPAA/ACAF), je confirme qu'après vérification, M. Clément Eboué ne figure pas sur la liste des agents licenciés par la FIFA", révèle-t-il dans sa lettre.
Dans un souci de transparence et d'équité, l'association formule trois demandes précises à l'avocat :
Publier un nouveau communiqué mentionnant clairement le nom de la personne concernée (si celle-ci est effectivement connue de vous) ;
Ou rendre publique une copie officielle de la plainte judiciaire à laquelle vous faites référence dans votre communiqué ;
Ou, à défaut, publier une clarification formelle indiquant expressément que je ne suis en aucune manière impliqué dans cette affaire."
La lettre prend un ton plus ferme dans sa conclusion. M. Ivo Chi exprime ses préoccupations : "Il est préoccupant de constater que plus de trois jours après la diffusion de votre communiqué initial, aucune plainte officielle n'a été rendue publique, ce qui amène plusieurs personnes, moi y compris ainsi que mes conseils juridiques, à nous interroger sur la crédibilité de cette affaire et sur le fait qu'elle ne serve pas plutôt à salir mon nom que de traiter un problème réel."
L'ultimatum est clairement posé : "À défaut de clarification ou de rectification d'ici lundi prochain, je me verrai dans l'obligation d'engager des poursuites judiciaires pour défendre mon nom et ma réputation contre ce qui semble être une tentative délibérée de diffamation indirecte."
Malgré la fermeté du ton, la lettre se termine sur une note d'espoir. "Je reste convaincu que vous saurez faire preuve d'intégrité et de professionnalisme pour résoudre cette situation dans les meilleurs délais", conclut M. Ivo Chi, avant de signer "l'expression de mes salutations distinguées."
Cette controverse met en lumière les défis auxquels font face les professionnels du football camerounais dans un environnement médiatique parfois impitoyable. Elle soulève également des questions importantes sur la vérification des informations et la protection de la réputation des acteurs du milieu sportif.
L'absence de plainte officielle rendue publique, plus de trois jours après les premières accusations, alimente les interrogations sur la véracité des allégations initiales et leur impact sur l'écosystème du football camerounais.