Etoudi 2018: la diaspora marche contre Paul Biya en Allemagne

Elle est résolument en marche, la Dynamique du changement enclenchée le 7 octobre 2018 au Cameroun, avec l'élection présidentielle qui a consacré le rejet clair et définitif du régime du président Paul Biya et l'élection de l'avocat international et enseignant de droit Maurice Kamto.

Ce samedi 20 octobre des dizaines de Camerounais résidant au pays de Angela Merkel ont envahi la rue à Berlin pour dénoncer la mascarade qui est en train de se jouer dans leur pays d'origine, où un soi-disant Conseil Constitutionnel (dont tous les membres sont des militants du parti au pouvoir et des amis de Paul Biya) se prépare à proclamer élu le vieux dictateur de 85 ans (dont 36 passés à la tête de l'Etat) qui, malgré l'hostilité évidente des Camerounais à son endroit, tient à garder un gouvernail qui lui a déjà complètement échappé, au risque d'y laisser le peu de forces qu'il lui reste.

La marche de protestation contre le hold-up politico-électoral en cours au Cameroun qui a abouti à un bref sit-in devant le Deutscher Bundestag (siège du parlement allemand) dont les protestataires tenaient à sensibiliser les membres (et à travers eux la direction du gouvernement allemand), sur la dangerosité de la situation actuelle dans leur pays avec lequel la République Fédérale d'Allemagne a de nombreux accords de coopération, se déroulait samedi alors qu'un député du principal parti de l'opposition camerounaise, le Social Democratic Front (Sdf), a appelé à une marche, dimanche 21 octobre, contre les fraudes massives qui ont émaillé l'élection présidentielle d'il y a deux semaines.

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La manifestation, bien évidemment promet d'être sanglante, les autorités l'ayant interdite et ayant pris des mesures draconiennes pour la réprimer par tous les moyens.

Il y a un peu plus d'une semaine déjà, un député allemand, le Dr. Christoph Hoffmann du parti FDP, tirait la sonnette d'alarme en demandant au gouvernement de Madame Angela Merkel de peser de son influence au sein de l'Union Européenne pour que celle-ci cesse de perfuser financièrement le régime camerounais, mieux prenne des sanctions à son encontre.

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Il est à noter que les résultats de l'élection présidentielle dont presque tous les Camerounais contestent la régularité seront proclamés lundi, et sont annonciateurs eux aussi des moments très chauds pouvant être marqués par un bain de sang et l'arrestation de nombreux leaders politiques de l'opposition, le régime étant coutumier de la répression.