Aucun joueur de l’expédition du Gabon, Alioum Boukar en sapeur-pompier à la grande déception des populations.
Pour la première fois dans l’histoire, les populations de l’Extrême-Nord attendaient avec enthousiaste l’arrivée à Maroua du trophée de la coupe d?Afrique des Nations gagné par le Cameroun. Les populations des six départements de la région ont fait le déplacement de la capitale régionale Maroua pour vivre de visu la coupe d?Afrique des Nations gagnée de haute lutte par les Lions Indomptables du Cameroun. Mais ce 27 février 2017, la déception des fans des Lions était presque totale.
A l’atterrissage du MA-60, pas l’ombre d’un des 23 joueurs ayant presté au Gabon. Pas même l’ombre de Aboubakar Vincent, annoncé dans la ville de Maroua dans un ramdam médiatique. C’est plutôt Alioum Boukar, ancien portier des Lions Indomptables et actuel entraineur des gardiens de l’équipe nationale du Cameroun qui va afficher sa tronche à la descente d’avion, vêtu du maillot des Lions. Les autres officiels dont le ministre des sports sont plutôt engoncés dans des costumes noirs à bord de grosses cylindrées.
C’est à 11 heures et quat que l’avion s’immobilise sur le tarmac de l’aéroport international de Maroua-Salak pour déverser ses occupants. Un aéroport pris d’assaut par de milliers de spectateurs venus vivre ce moment historique dans la vie de la région. "On ne pouvait faire autrement. Des cinq coupes d’Afriques des Nations que le Cameroun a gagné, aucune n’a foulé le sol de la région de l’Extrême-Nord.
Pour cette toute première fois, on se doit d’honorer les performances de notre équipe nationale, surtout par ces temps où l’on vit le problème anglophone qui remet en question l’unité nationale qui nous est cher", nous a confié Coté sécurité, c’est le même dispositif mis en place depuis la menace Boko Haram qui a prévalu : passage au détecteur de métaux à l’aéroport, présentation d’une invitation en bonne et due forme, véhicules non identifiés au préalable chassés du cortège…
Bref, il fallait montrer patte blanche pour faire partie du cortège. Un cortège qui s’est déployé dans les rues de Maroua qui ont subis une légère cure de jouvence : troncs d’arbres et carrefours badigeonnés à la chaux, nids de poules et crevasses bouchés, populations massées le longs des routes tenues en respect par les forces de maintien de l’ordre. Mais tout cela dans un désordre infernal. Si bien que la réception en l’honneur des Lions prévue pour 12 heures au cercle municipal n’a finalement eu lieu qu’à 17 heures.