Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), vice-président du Comité local d’organisation de la CAN féminine 2016 est en France depuis ce jeudi 04 août 2016. Il y est dans l’optique de rencontrer le Directeur général d’IFAP Sports. Pendant ce temps, le juge d’instruction près le Tpi de Yaoundé Centre administratif avec qui il devait avoir rendez-vous ce même jeudi, attend.
C’est ce qu’on appelle en football : un lobe. Convoqué à se présenter ce jeudi 4 août 2016 devant le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a mis le cap sur la France ce matin, dit-on dans les cercles du Comité local d’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CAN) de football féminin que va accueillir le Cameroun, du 19 novembre au 03 décembre 2016. Vice-président de ce Comité, Tombi A Roko Sidiki va séjourner en terre française jusqu’à samedi.
Le patron du football camerounais doit tenir des séances de travail sur les aspects organisationnels de ladite CAN notamment, ceux liés « au marketing et à la production du signal TV avec le Directeur général d’IFAP Sports, Eric Durand », indique une information dudit Comité local d’organisation. La CAN pointant à l’horizon, « le président de la Fécafoot ne pouvait pas manquer ce voyage parce que nous avons des contraintes de temps. La CAN est très importante pour notre pays, et surtout pour le chef de l’Etat, Paul Biya. Nous n’allons pas nous laisser distraire », dit-on dans l’entourage de Tombi A Roko Sidiki qui contraint le juge à attendre qu’il s’occupe prioritairement de la CAN 2016.
Pour mémoire, le président de la Fécafoot a été convoqué devant les tribunaux pour répondre des faits « d’usurpation de titre, de faux et usage de faux », suite à une plainte au pénal déposée en décembre 2015 par le club, Etoile Filante de Garoua représentée par Abdouraman Hamadou son président, Joseph Antoine Bell, président de Bandjoun FC et Emmanuel Loga de Littoral maison-mère. Les trois plaignants s’étaient à l’époque, appuyés sur une décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), annulant le 12 novembre 2015, l’ensemble du processus ayant conduit à l’élection de Tombi A Roko Sidiki à la tête de la Fécafoot. Depuis, les trois plaignants dénoncent les actes et décisions prises par ce dernier.