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Fécafoot : Paul Biya doit intervenir - Christopher Fomunyoh

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Sat, 19 Dec 2015 Source: camernews.com

Le responsable Afrique de l’organisation américaine National Democratic Institute (Ndi) regrette la période faste de la vie du football camerounais marquée par une grande «harmonie».

C’est un Christopher Fomunyoh triste et un brin nostalgique qui est apparu sur l’écran de la télévision Stv jeudi soir (17 décembre 2015). Lorsqu’il s’est agi d’évoquer la crise du football camerounais, le responsable Afrique de l’organisation américaine National Democratic Institute (Ndi) ne s’est pas montré très enthousiaste. L’invité de l’émission«Entretien avec» s’est dit choqué par les images du coup de tête asséné par Benoît Assou-Ekotto à son coéquipier de la sélection Benjamin Moukandjo.

Ce Camerounais à qui l’on prête des ambitions présidentielles martèle que «chaque joueur devrait se considérer comme le porte-drapeau, l’ambassadeur par excellence de notre football». Il préfère se souvenir de la belle époque, celle où, étudiant il ne manquait pas les matches de football et savourait les exploits des anciennes gloires.

Un temps malheureusement révolu et qui selon lui a cédé la place au chaos. «L’harmonie qu’on a vue à l’époque des Emmanuel Mvé, Emmanuel Kundé, n’existe plus aujourd’hui. C’est cela qui contribue à cette confusion autour de notre football. A commencer par les joueurs au stade jusqu’à la Fécafoot, au Comité de normalisation, aux arrêts du Comité national olympique, la déclaration du ministre. On n’arrive plus à savoir… le foot est ce qui nous reste sur le plan international !». Pour remédier à cette situation, le spécialiste des questions de gouvernance préconise l’intervention de la plus haute autorité de la République, Paul Biya. «L’Etat devrait intervenir au plus haut niveau. L’intervention du Ministre ne suffit pas. Le niveau où la crise se trouve dépasse largement à mon avis la compétence d’un seul ministre. Je suis très embêté. D’un côté je me dis que le Président de la République n’est pas fait pour arbitrer un problème lié au football. Mais de l’autre côté, lorsque vous avez un membre de l’exécutif, membre du gouvernement qui prend une déclaration qui contredit une instance judiciaire, vous avez déjà là un conflit de compétence qui met en doute certaines institutions de la République, la notion de séparation de pouvoir de l’Etat de droit. Il faut gérer ça rapidement !»

Il ajoute que s’il était le Ministre de la Justice, il créerait un environnement dans lequel tout le monde respecte le droit. «Où le ministre ne se sentirait même pas capable de faire une déclaration qui contredise une instance judiciaire», précise-t-il, en faisant allusion au cas Bidoung Mkpatt.

Source: camernews.com