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Fécafoot : une purge sans précédent à l'approche des élections

Premier Mai Fecafoot Image illustrative

Mon, 28 Jul 2025 Source: www.camerounweb.com

La Fécafoot traverse une période de turbulences sans précédent. Ce mardi 28 juillet 2025, la commission d'éthique de l'institution a fait tomber une véritable pluie de sanctions sur plusieurs figures emblématiques du football camerounais. Ces décisions radicales interviennent à quelques mois seulement des élections fédérales, alimentant les spéculations sur un possible règlement de comptes politique.

Parmi les sanctions les plus lourdes, celle infligée à Guibai Gatama, membre influent du comité exécutif, frappe particulièrement les esprits. L'homme écope d'une suspension de 20 ans de toute activité liée au football, assortie d'une amende colossale de 20 millions de FCFA. Une peine d'une sévérité exceptionnelle dans les annales du football camerounais.

Le couperet est également tombé sur Alim Konaté, ancien vice-président de la Fécafoot sous l'ère Seidou Mbombo Njoya. Lui et François Kouedem, ex-président de la Ligue régionale de football de l'Ouest, ont tous deux été frappés d'une suspension de 10 ans, avec obligation de payer 10 millions de FCFA d'amende. Mohamadou Bassoro et Issa Bassoro complètent cette liste noire des personnalités sanctionnées.

Cette vague répressive ne s'est pas limitée aux seuls dirigeants fédéraux. Plusieurs présidents de clubs ont également été pris dans la tourmente. Kome Max du Dragon Club de Yaoundé et Gaspard Owona du Renaissance FC de Ngoumou ont ainsi été sanctionnés, tout comme Tagouh Justin, l'ancien président des Bamboutos FC. Ce dernier a toutefois évité de justesse une convocation en invoquant un agenda surchargé.

Le timing de ces sanctions interpelle. À quelques mois de la fin du mandat de Samuel Eto'o, nombreux sont ceux qui y voient une manœuvre pour écarter des rivaux potentiels. "Ces décisions tombent étrangement à l'approche des élections. On peut légitimement s'interroger sur leur objectivité", confie sous anonymat un cadre fédéral.

Cette purge intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par l'épineuse affaire Marc Brys et les tensions récurrentes entre la Fécafoot et le ministère des Sports. Elle risque d'envenimer davantage le climat au sein de l'institution, alors que le bilan du mandat Eto'o fait déjà l'objet de vives controverses.

Pour les observateurs avertis, ces sanctions pourraient bien marquer le coup d'envoi d'une bataille féroce pour la succession à la tête de la Fécafoot. Une chose est certaine : les prochains mois s'annoncent particulièrement mouvementés pour le football camerounais, avec en ligne de mire des élections qui promettent d'être hautement disputées.

Source: www.camerounweb.com