Blaise Omgba Foé, le porteur du projet intitulé « agir ensemble pour un projet audessus du panier », a vu sa candidature rejetée par la Commission électorale indépendante nationale à la Fédération camerounaise de basket-ball, au nom du fallacieux motif d’« inégibilité pour défaut de qualité ».
L’anneau des combines ? C’est en tout cas l’impression qu’ont les candidats recalés à l’élection au bureau exécutif national de la Fécabasket. Tous convaincus que l’équipe sortante, de connivence avec la Commission électorale, fait feu de tout bois pour écarter les apôtres du changement au sein de cette fédération, l’argument d’une Assemblée générale verrouillée, prend progressivement corps à moins de 48h du jour-j. Il n’y a qu’à parcourir la liste des candidatures rejetées et les motifs brandis pour justifier lesdits rejets, pour s’en convaincre. Comme des frères siamois, Blaise Omgba Foé, Serge Rodrigue Nkouaya Lebika et Marie Chantal Biyina épouse Zeh Nko’o sont recalés pour le même motif : « inégibilité pour défaut de qualité » . Toute chose qui laisse transparaître une violation des dispositions de la Circulaire 2022- 004/LC/Minsep/Sg/Dnsos/Sdn du 12 octobre 2022 signée du ministre des Sports et de l’éducation physique, soucieux de l’équité, de la transparence et du respect des textes qui encadrent le processus électoral au sein des fédérations sportives civiles nationales. Omgba Foé par exemple, paie les frais de l'article 21 alinéa 7 des statuts généraux de la Fecabasket du 13 novembre 2022 qui stipule que: « est éligible à un poste du Bureau directeur national et régional: toute personne de nationalité Camerounaise jouissant de tous ses droits civiques et détentrice d' une licence de la Fecabasket ou membre d' un bureau directeur sortant ou encore tout membre d' un conseil d'administration sortant... » A en croire la Commission électorale qui, en dépit de la mention figurant sur la déclaration de candidature et renseignant que l’homme est bel et bien président de l’équipe dénommée « Armp Basket-ball » , cette dernière « ne figure pas sur la liste officielle des équipes affiliées à la Fecabasket. Par conséquent, sa candidature n'obéit aux exigences prévues par l'article 21 alinéa 7 des statuts sus cité. D'où l'invalidation de ladite candidature » , liton sur ce volumineux document dont le Messager a obtenu copie
Affiliations et quitus querellés
Une décision qui tombe sur le sens puisque Omgba Foé, en plus d’avoir dument affilié son équipe auprès de la Ligue régionale de basket-ball du Centre, s’est également acquitté des frais de licences lors des deux dernières saisons, comme l’attestent les fiches de décharge dont les copies lui ont été délivrées. Où sont donc passés les 450 000 Fcfa régulièrement payés par le dirigeant de Armp pour les besoins de la cause ? Mieux, comment la Ligue régionale a obtenu le quitus si tant est vrai qu’elle n’a pas reçu les frais y afférents ? Des interrogations qui cachent mal des manœuvres ourdies dans le funeste dessein de mettre sur la touche « le candidat qui fait peur » . Promoteur du « Festi challenge » avec au départ 4 régions (Nord, Extrême-Nord, Adamaoua et Est), dans le but de permettre aux jeunes talents oubliés de ces parties du pays, de mettre en lumière leur génie et leur amour pour la balle orange, ce dernier n’a-t-il pas également organisé un tournoi le 6 novembre dernier à l’occasion de la célébration des 40 ans de Paul Biya à la magistrature suprême ? Ce qu’aucun candidat en lice n’a fait jusqu’à ce jour. Que peut donc cacher le rejet de sa candidature alors qu’il remplit pleinement toutes les conditions ?
Reconstruire le basket-ball
Beaucoup y voient la main noire de l’équipe sortante avec quelques affidés tapis au sein de la Ligue régionale, déterminés à barrer la voie à tout potentiel candidat du changement parce que considéré comme une menace. Blaise Omgba Foé qui a introduit un recours comme l’autorise les textes, fait donc si peur ? Lui dont la vision n’est pas de réécrire l’histoire mais de « naviguer avec les outils que nous offre cette ère technologique et de reconstruire notre sport : le basketball. Je crois que cela devrait se faire avec les basketteurs et basketteuses au centre de ce nouveau projet. Ma révolution est l’évolution de notre basketball à travers sa base et à travers des hommes et femmes qui l’animent » . Au nom des jeunes garçons et filles de Garoua, Maroua, Ngaoundéré, Bafoussam, Bamenda, Buea, Ebolowa, Douala, Yaoundé et Bertoua. Mieux, le candidat de la révolution ambitionne d’assurer les basketteurs dont beaucoup n’ont pas de licence et offrir un siège digne de ce nom à la Fécabasket. A suivre !