Réunis au ministère des Sports sous l’initiative du Comité provisoire de gestion, les acteurs de la Fecaboxe éprouvent encore des difficultés à sortir de cette crise. L'on attend toujours l'arbitrage du patron des sports, le Pr Narcisse Mouelle Kombi.
Elle fait partie des fédérations sportives nationales dont le processus électoral n’a pas encore rendu son verdict. Après avoir été parmi les premières à enclencher ledit processus en décembre 2022, la Fecaboxe devrait finalement connaître son nouvel exécutif. En effet, après quelques mois de batailles intestines entre des factions dans cette structure, tout semblait revenir à la normal avec la concertation entre les acteurs présidé par le comité provisoire de gestion dans la salle de conférence du ministère des Sports. Cette assise avait pour objectif, de trouver les voies et moyens pour sortir de cette crise et relancer le processus électoral grippé depuis un temps au niveau de la fédération. Mais, est-ce enfin la fin des combats ? « Depuis le 14 juillet, le ministre a mis sur pied un comité provisoire de gestion qui gère les affaires courantes. Nous avons pensé qu’il est temps d’inviter tous les acteurs autour d’une table et de manière exclusive pour qu’ensemble nous trouvions des moyens nécessaires de parachever le processus électoral. Ces travaux aboutiront à l’élaboration d’un chronogramme harmonisé qui sera apprécié de tous et qui sortira la Fecaboxe de la léthargie » , espère Pierre Edmond Banga, président du Cpg.
La boxe a connue des moments très difficiles au Cameroun ces derniers temps. Le processus électoral est lancé il y’a un an dans les fédérations civiles nationales mais jusqu’ici, la fédération camerounaise de boxe n’a pas remis sa copie. « Nous sommes là pour doter à la fédération d’un exécutif légitime et légal pour poursuivre le travail titanesque qui l’attend » , déclare Boby Tchinda, porte-parole des anciens boxeurs. Dans sa correspondance du 24 octobre dernier, le ministre des Sports et de l’éducation physique demande aux acteurs de parachever le processus électoral afin de doter à cette fédération des hommes légaux. « Le processus électoral dans cette fédération a trop trainé, ça fait plus d’un an que nous y sommes. Cette réunion vient parachever le processus tel que demandé par le ministre des sports dans sa correspondance de 24 octobre. Il s’agit des problèmes d’hommes, il y a des avis divergents mais il y a également les textes et les sentences qu’on doit respecter » , explique Pierre Gustave Ndongo, juge arbitre de boxe. Adoption du code électoral En rappel, pour le Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) la Fédération camerounaise de boxe est sommée de reprendre l’ensemble de son processus électoral. C’est la teneur de l’injonction de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et sportif du Cameroun en date du 7 juillet dernier. En effet, la Cca met la pression sur la Fédération afin qu’elle organise une assemblée générale extraordinaire dans le but d’engager un nombre d’actions visant à la reprise des élections, comme cela leur avait été demandé le 31 mai dernier. Concernés par cette décision, la révision des statuts, l’adoption du code électoral, l’élection des membres de la commission électorale et l’élection des membres de la commission de recours. Il faut remonter au 10 mai 2023, date de la première élection contestée par un des candidats auprès de la Cca, pour comprendre ce différend. Suite à cette requête, le 31 mai 2023, la Cca prend la décision de suspendre l’élection dans cette fédération. L’annonce de cette annulation a eu pour conséquence le report de l’organisation au Cameroun du Championnat d’Afrique des nations de boxe. Constatant que rien n’est fait pour reprendre lesdites élections, le ministre de tutelle est monté au créneau pour engager une conciliation des parties prenantes. Mais, jusqu’à date, les acteurs des différentes factions ne sont pas sortis de l’auberge.