'Monsieur Seidou MBOMBO NJOYA représente la Fédération seulement au quartier'
• Les élections se préparent à la FECAFOOT
• Abdouraman Hamadou annonce la tenue de la "vraie assemblée générale"
• Il met en garde Samuel Eto'o sur sa candidature
Il conteste toujours la légitimité de l'actuel bureau de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), dirigé par Seidou MBOMBO NJOYA. Connu pour ses prouesses dans une séries de procès contre la FECAFOOT devant le Tribunal arbitral sportif (TAS), Abdouraman Hamadou a été l'invité de nos confrères d'ABK radio ce mardi 28 septembre 2021.
Le président de l'Etoile filante de Garoua est revenu dans son intervention sur la crise qui secoue l'instance du football camerounais depuis plus de 10 ans déjà. Il impute la responsabilité de cette déconfiture à certains hommes politiques camerounais.
"Il n'y a plus de fédération, je ne peux donner mon appréciation sur quelque chose qui n'existe pas. Pourquoi cette crise dure depuis 10 ans ? Parce qu'il y a des gens qui jouent le football dans les bureaux. Mais un jour tout ceci prendra fin. Monsieur Seidou MBOMBO NJOYA représente la Fédération seulement au quartier. Mais en réalité il n'y a plus de football au Cameroun. Je ne veux pas apporter une appréciation (parlant du football camerounais) sur ce qui n'existe plus.", a-t-il déclaré.
Il promet la tenue de la "vraie assemblée générale" dans les jours à venir.
"La vraie assemblée générale de la Fécafoot va se tenir dans quelques jours. La Can sera utilisée comme tribune pour montrer au monde les problèmes que rencontre le football camerounais. On doit laisser les acteurs du football camerounais designer leurs dirigeants. Mais pour éviter ça, ils ont permis à un groupe de personnes de créer une assemblée qui a adopté des faux textes.", confie-t-il.
Sur l'ingérence du gouvernement dans la résolution de cette crise, Abdouraman Hamadou n'en trouve pas d'inconvénient. Mais il déplore l'attitude de ce dernier qui, selon lui, a pris parti.
"Personne ne peut reprocher au gouvernement de la République de dire aux gens de se conformer à la loi. Mais l'État n'a pas voulu cela, il a choisi de protéger les hors-la-loi. C'est le rôle du gouvernement de dire aux gens qu'il faut s'arrêter. La loi qui régit le fonctionnement du sport au Cameroun a été votée par le Parlement. Si un citoyen ne l'accepte pas il n'a qu'à faire du lobbying pour qu'elle soit changée.", martèle Abdouraman Hamadou.
"Ce que la FIFA va dire ne compte pas. Son travail est de veiller à ce que les statuts de la FIFA soient respectés. Elle n'a pas à s'ingérer dans les affaires internes de la FÉCAFOOT. On a des professeurs dans ce pays mais ils sont tous ignorants sur ce sujet. C'est à se poser la question sur la qualité de la formation au Cameroun. C'est facile de croire en ce qu'on vous dit. Si les médias avaient cherché à comprendre le fonctionnement du football dans le monde, vous comprendriez que la FIFA se fout de notre gueule. Le problème ne relève pas que de la Fécafoot, l'imposture est partout au Cameroun et les gens ont renoncé à leur rôle. Le processus électoral actuel ne concerne pas la FECAFOOT." fait-il remarquer.
La candidature de Samuel Eto'o à la présidence de la FECAFOOT
" Je ne sais pas si Samuel Eto'o Fils me rejoint dans ma lutte, c'est normal s'il a des ambitions, il doit les exprimer, nous ne pouvons pas dire qu'il n'est pas Camerounais ou lui reprocher le fait qu'il a une double nationalité. Nous savons qu'il est Camerounais et qu'il a défendu notre football. Samuel Eto'o doit revenir en arrière, s'il veut devenir président de la FÉCAFOOT cela doit se faire dans un cadre légal. Nous savons que ce processus est déjà mort-né". C'est ce pense Abdouraman Hamadou sur la candidature de l'emblématique capitaine des Lions Indomptables.
Tout en déclarant être surpris par l'attitude de Samuel Eto'o tout au long du processus électoral, il l'invite à se conformer à la loi.
"Par contre je suis surpris que Samuel Eto'o se prête au jeu qui a lieu actuellement dans le monde du football. S'il veut être président, il doit le faire dans un cadre légal. Parce que même s'il gagné, il va se retrouver dans la même posture que Seidou Mbombo Njoya. Le processus actuel est un mort-né, il ne vaut rien.", a-t-il affirmé sur ABK radio.