Samuel Eto'o
Alors qu’il n’est plus sur les terrains, il continue à se démarquer comme un « sérial » buteur, même hors du stade. Il l’a encore démontré le 10 octobre dernier à l’occasion de l’Assemblée générale extraordinaire de la Fécafoot. Grâce à une passe décisive de son Ag, il a réussi à neutraliser les plus grands frondeurs de son magistère. Eto'o peut vraiment !
Les détracteurs du président de la Fécafoot , malhonnêtes à souhait, avait mis en avant leur interprétation des dernières décisions du Tribunal arbitral de sport (Tas). Les plus actifs, notamment certains présidents de clubs ont embarqué le grand et vénérable général des armées du Cameroun, Pierre Semengue, à conduire la revendication de la vacance au poste de président de la Fécafoot de Samuel Eto’o. Ils avaient même adressé une correspondance au secrétaire général de la Fécafoot, d’inscrire ce point à l’ordre du jour de l’Assemblée générale extraordinaire tenue le 10 octobre dernier au Centre technique de la Fécafoot de Mbankomo. La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) sortira-elle un jour de la zone de turbulence dans laquelle elle est embourbée depuis plus d’une décennie ? La récurrente question qui revient en boucle dans les bouches des amoureux du football dans leurs causeries quotidiennes a encore toute sa raison, au regard de ce qui s’est passé le 10 octobre dernier à Mbankomo. L Une Assemblée générale extraordinaire qui s’annonçait explosive avec en toile de fond le constat de la vacance du poste de président de la Fécafoot alléguée par quelques frondeurs. Pourtant, c’est en rangs très serrés autour de leur président, Samuel Eto’o Fils, que les membres de cette Ag extraordinaire se sont présentés au centre d’excellence de la Caf de Mbankomo, une écharpe blanche avec un message de soutien à leur président autour du cou.
INVESTIGATIONS
Pour certains observateurs, il s’agissait déjà là d’un pied de nez à la sentence du Tribunal arbitral du sport (Tas) qui, à travers ses dernières sentences, demandait à cette Ag de constater la vacance à la présidence de la Fécafoot. Du reste, les travaux se sont ouverts dans une ambiance bon enfant. Samuel Eto’o Fils, en a profité pour faire son bilan à la tête de cette institution depuis son élection le 11 décembre 2021. A l’en croire, il est sur la bonne voie et ce, malgré les sons discordants qui fusent de part et d’autre : « Quelques acteurs du football sont réfractaires au changement. Pour eux, le management du football n'est qu'un moyen de réaliser un projet à la fois personnel et égoïste (…) Ils sont prêts à tout pour gagner l'argent du football sans honneur, en prenant en otage notre passion commune et ramener le football camerounais dans les abîmes. Ils changent le visage en fonction des intérêts (…) Nous avons tendu la main à tous les acteurs. Nous avons trouvé un accord avec l'Assemblée générale de 2009. Certains ont cru qu'en se rapprochant du président de la Fécafoot, ils obtiendraient des passes droit. Faux. (… ) Nous défendons les intérêts des footballeurs. Certains ne veulent pas attendre la fin du mandat de l'exécutif actuel pour demander les comptes. Sans attendre, ils tentent d'arrêter ce que nous faisons, d'où la saisie de la justice arbitrale pour obtenir l'élimination par voie judiciaire de celui qui les empêche de poursuivre la funeste œuvre qui a conduit notre football à sa plus simple expression. Par la suite, ils ont inondé les médias internationaux de lettres ouvertes, rumeurs calomnieuses et diffamatoires. Jamais ils ne parviendront à nous empêcher de poursuivre notre œuvre », a martelé Samuel Eto’o Fils dans son discours d’ouverture. Connaissant son caractère trempé, la principale résolution qui est sortie de ce conclave restera la suspension de 3 présidents de club. Il s’agit de : Alex Gaspard Owona de Renaissance Football club de Ngoumou, Max Jérôme Kome de Dragon de Yaoundé et Adolphe Nseke de l’Aigle du Moungo. Il n’a échappé à personne qu’il s’agit-là des dirigeants de club les plus en vue dans la contestation des reformes fédérales engagées par Samuel Eto’o Fils. Ces suspensions n’augurentelles pas de nouvelles prolongations par devant le Tas ? On ne perd rien à attendre, surtout que dans la foulée, les membres de l’Ag extraordinaire ont tablé sur une quinzaine de points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit entre autres de la confirmation de la suspension des présidents de clubs cités plus haut ; de l’amendement de certaines dispositions et modifications des statuts, code électoral, statuts types des ligues spécialisées et décentralisées, des règlements généraux, du code disciplinaire et code éthique de la Fécafoot.
Davantage poussés vers l’avant, les membres de l’Ag extraordinaire ont donné mandat au président de la Fécafoot, d’acquérir 2 bus pour les sélections hommes et dames senior de football, de construire le siège de la Fécafoot ; de poursuivre les investigations et éventuellement les dénonciations des personnes s’étant appropriées les exonérations douanières et fiscales obtenues par la Fécafoot. L’Assemblée générale extraordinaire envisage un nouvel organigramme de la Fécafoot et a terminé ses travaux en révoquant certains membres des organes juridictionnels de la Fécafoot élus le 7 août 2022. Comme on peut le
