FECAFOOT : ‘Eto’o a choisi un amateur qui multiplie les erreurs’

• Eto’o perd un premier ‘procès’ cotre Njoya

• L’équipe de Samuel Eto’o est très critiquée

• Samuel Eto’o ne fait pas partie du clan



La commission des recours de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a rejeté la requête d’introduite par Samuel Eto’o 24 heures plus tôt réclamant la suspension de Seidou Njoya de toute activité sportive. L’ancien capitaine des Lions accusait le président par intérim de la Fecafoot de corruption. Ce nouveau revers essuyé par Samuel Eto’o est expliqué par certains analystes par le profil des membres de l’équipe qui entoure le candidat à la présidence de la Fecafoot.

Pour le Pr Claude Abé, enseignant de Sociologie à l’université catholique d’Afrique centrale, Samuel Eto’o est entouré d’amateurs. « Au lieu d’un directeur de campagne Eto’o a choisi un amateur qui multiplie les erreurs », a-t-il publié sur sa page Facebook .

Cette position est largement partagée par plusieurs internautes qui tire à boulet rouge sur Bruno Tagne, le directeur de campagne de Samuel Eto’o.

« Le journalisme mène à tout », nous répétait souvent sur les bancs d’école. Mais je milite pour une distinction entre les différents métiers de la communication. Si nous ne faisons pas attention, on fonce droit vers le fascisme. L’exemple de la France nous parle: Bolloré s’accapare de tous les grands médias et y instaure un autre du journalisme meltingpot, un mélange insipide de communication-marketing-fascisme politique (notamment avec ses soutiens à Zemmour)… Conséquence : des journalistes se barricadent derrière des portes blindées pour préserver leurs vies de plus en plus en danger (voir témoignage sur mon post). Nous sommes bel et bien en France. C’est la totale », a déclaré le journaliste Célestin Obama.



Eto’o ne fait pas partie du clan

Bien que Samuel Eto’o soit bien introduit au palais présidentiel, il n’a pas les mêmes connexions que Seidou Njoya qui entretient une relation presque familiale avec les Biya. En effet les Njoya ont servi la famille présidentielle de père en fils comme l’explique Martial Bissog.

« Le clan qui va gagner à la Fecafoot est le clan qui va gouverner le Cameroun en 2025. C’est une bataille politique. Est-ce que Eto’o est assez armé pour la politique ? Seidou Njoya, c'est le fils du système. C'est le fils de Biya. Vous l'avez vu avec Franck Biya l'autre jour. Ils ont grandi ensemble. Nyoya est le représentant de ce Cameroun qui ne bouge pas. Eto'o à un moment donné a cru qu'il fait partie du système mais lui, il part de la base. Il est né à Mvogada avec le talent... mais il ne fait pas partie de l'establishment », déclare l’écrivain.

Le président par intérim de la Fecafoot en plus de ses rapports privilégiés avec Paul Biya compte sur son expérience pour venir à bout de ses adversaires.

« Nous avons en ligne de mire, la nature hypersensible et délicate de cette institution logée au cœur de la passion puissante des Camerounais pour le football. La Fecafoot recèle donc une incommensurable responsabilité républicaine telle qu’elle laisse peu de place au manque d’expérience et à l’aventure. Dans le respect de nos challengers, pour notre pays et pour ceux qui croient en nous, nous poursuivrons la reconstruction du football camerounais », indique-t-il dans son programme.